Vitamine C, vitamine D, mélatonine et coronavirus : dernières études
Différents traitements contre la maladie du coronavirus sont actuellement à l’étude. La plupart d’entre eux sont pharmacologiques. On met l’accent sur l’amélioration de la pneumonie bilatérale, qui est responsable de nombreux décès. Cependant, on commence à étudier d’autres voies de gestion de cette maladie. Beaucoup d’entre elles se basent sur l’administration de micronutriments à fortes doses, comme la vitamine C et la vitamine D.
La vitamine C dans le traitement du coronavirus
En Chine, on a mis en place un protocole de traitement de cette maladie, qui consiste en l’administration de vitamine C par voie intraveineuse en même temps que d’autres médicaments antiviraux. Un essai clinique avec 140 participants a été proposé pour évaluer les résultats de cette thérapie.
Cette étude est proposée sur la base d’une revue systématique publiée dans le Journal of Medical Virology. Elle montre le potentiel de certaines vitamines dans le traitement de divers types de coronavirus. Pour cette raison, on postule que l’administration de vitamine C et de zinc pourrait être bénéfique au cours de ce type de pathologie.
D’autre part, certains articles scientifiques établissent un lien entre une carence en vitamine C et un dysfonctionnement du système immunitaire. Des doses normales de cette substance peuvent stimuler les défenses de l’organisme. Les doses élevées permettent de réduire l’incidence et la durée des maladies virales.
En outre, la littérature scientifique disponible indique que l’apport en vitamine C provoque une activation des lymphocytes et est sans danger à fortes doses. D’autres études systématiques indiquent que l’utilisation de l’hydrocortisone, de la thiamine et de l’acide ascorbique (vitamine C) est efficace dans le traitement de la septicémie.
Il convient de noter que la septicémie et la défaillance de plusieurs organes sont deux des principales causes de décès par infection au coronavirus. Une autre fonction de cette combinaison de médicaments est la réparation du dysfonctionnement de la barrière endothéliale dans les poumons, selon une étude publiée dans la revue Chest.
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La vitamine D et le système immunitaire
Un article récent publié dans la revue Medicine & Pharmacology suggère que le maintien d’une concentration de vitamine D dans le sang supérieure à 50 ng/ml réduit de 27 % la probabilité d’infection par un virus de type grippal.
De plus, l’apport en vitamine D désactive la production de rénine, une enzyme nécessaire à la production d’angiotensine II. Ce dernier a un effet vasoconstricteur qui favorise l’inflammation et l’augmentation de la pression sanguine. L’infection par le coronavirus est étroitement liée à l’augmentation de la production de cette enzyme.
En outre, il existe des articles scientifiques qui recommandent l’utilisation de fortes doses de vitamine D pour le traitement de la pneumonie, ainsi que la directive pharmacologique correspondante. Des valeurs élevées de ce micronutriment ont également été associées à une moindre probabilité d’infections respiratoires, selon la revue BMC Infectious Diseases.
Enfin, l’apport de valeurs élevées de vitamine D semble sûr selon les experts. Toutefois, il faut procéder à d’autres essais pour évaluer le risque de calculs rénaux si on administre ce nutriment avec des suppléments de calcium.
Mélatonine et coronavirus
Dans la partie prévention, il faut souligner le rôle possible de cette hormone qui régule les cycles sommeil-éveil. On a étudié le rôle de cette substance dans la prévention de la grippe, et les résultats positifs. Selon la littérature scientifique, la mélatonine produit une diminution de la production de cytokines, qui sont nécessaires pour favoriser les processus inflammatoires.
Toutefois, les tests effectués à cet égard portent sur des souris. Si bien que les conclusions ne peuvent pas être entièrement s’extrapoler à l’Homme. Cependant, certains auteurs défendent l’utilisation de cette substance pour le traitement ou la prévention de la pneumonie virale. Bien sûr, les effets antioxydants et anti-inflammatoires de la mélatonine ont été prouvés par la science.
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Nutriments et coronavirus : les recherches se poursuivent
En raison du manque de connaissances de la communauté scientifique sur le nouveau coronavirus, de nouvelles thérapies sont testées afin de réduire la mortalité. Outre le traitement pharmacologique disponible, des recherches sont menées sur l’inclusion de micronutriments à fortes doses pour atténuer les effets de la pneumonie et de la septicémie.
Ces derniers mois, on a lancé de nombreux essais cliniques. Les résultats ne permettent pas encore de tirer des conclusions définitives sur la base des preuves.
Cependant, de nombreuses données suggèrent que l’utilisation des vitamines C et D peut être utile à la fois pour la prévention et le traitement de la maladie. A condition qu’elles s’associent à d’autres composés antiviraux.
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