Allergie au poulet : symptômes et recommandations

Les personnes allergiques à la viande de poulet peuvent aussi avoir des symptômes en ingérant d'autres viandes de volailles, comme la dinde.
Allergie au poulet : symptômes et recommandations
Saúl Sánchez Arias

Rédigé et vérifié par le nutritionniste Saúl Sánchez Arias.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

L’allergie au poulet est une réaction auto-immune qui empêche la consommation de cet aliment à cause de la symptomatologie qui en découle. Il s’agit d’un problème qui peut apparaître à n’importe quel moment de la vie, même s’il est plus habituel de le voir se manifester au moment de l’enfance. Nous allons ici vous en parler plus en détail.

Avant de commencer, vous devez savoir que les allergies se caractérisent par un fonctionnement inefficace du système immunitaire, qui identifie comme nocives des substances inoffensives ou bénéfiques pour la santé. Elles ont un caractère chronique et irréversible. Dans certains cas, elles peuvent même déclencher des réactions qui mettent en péril la vie de l’individu.

Qu’est-ce que l’allergie au poulet ?

Lorsque la viande de poulet est ingérée, le système de défense de l’organisme interprète que certaines protéines de l’animal sont « nocives » et, par conséquent, capables de mettre en danger la santé du sujet.

À ce moment, une série de mécanismes inflammatoires générant une symptomatologie caractéristique se met en place. Ils incluent généralement des difficultés respiratoires, un gonflement, un mal-être intestinal et des douleurs.

Tout ce processus que nous venons de décrire est ce que l’on connaît sous le nom d’allergie au poulet. Cependant, la gravité des symptômes dépend toujours du degré de cette allergie.

Un poulet frais.

En ingérant du poulet, l’organisme se défend contre ce qu’il considère comme une attaque et met en marche des mécanismes inflammatoires.

L’allergie au poulet est un problème relativement fréquent au sein de la population. En fait, le poulet est la viande qui a le plus tendance à générer des allergies avec la dinde. La réactivité croisée entre les deux est fréquente.

Il convient ici de souligner qu’il est possible de développer ce processus d’hypersensibilité envers les protéines de la volaille mais que cela ne constitue pas un frein à la consommation d’œufs.

Symptômes associés

Il est important de connaître la symptomatologie propre à l’allergie au poulet. De cette façon, nous pourrons différencier les processus allergiques des autres pathologies qui n’ont rien à voir avec l’hypersensibilité. Les symptômes de base, selon une étude publiée dans Current Gastroenterology Reports, sont les suivants :

  • Urticaire.
  • Dermatite.
  • Difficulté à avaler.
  • Vomissements.
  • Diarrhées.
  • Douleur abdominale.
  • Toux.
  • Rhinite.
  • Asthme.
  • Hypotension.

Tous les symptômes ne se manifestent pas forcément en même temps. En fait, selon le degré de l’allergie, ils peuvent être plus ou moins évidents. Il convient de préciser que, dans les cas les plus graves, il est également plausible qu’un choc anaphylactique ait lieu, mettant en péril la vie de l’individu.

Cette classe de processus entraîne généralement des arrêts cardiorespiratoires si on ne les traite pas avec la pharmacologie adéquate, comme le confirment les évidences scientifiques. Face à cette situation, on doit appeler une ambulance.

Diagnostic de l’allergie au poulet

Le diagnostic de l’allergie au poulet doit toujours être établi par un professionnel, comme l’affirme un article publié dans Nature Reviews Immunology. De façon générale, on effectue des tests de tolérance en bouche pour voir si des symptômes évidents se manifestent.

Le test d'allergies.

Observer la réaction après l’inoculation d’une dose contrôlée d’antigène est l’une des façons de diagnostiquer l’allergie au poulet.

Si ces symptômes n’apparaissent pas, on peut inoculer un antigène de façon sous-cutanée, à des niveaux contrôlés, pour observer la réaction postérieure. Bien évidemment, cette série d’essais doit toujours se faire sous surveillance professionnelle car elle nécessite de l’expérience et une méthodologie.

Ces essais peuvent aussi entraîner certains risques. Si une anaphylaxie se produit, il faut pouvoir bénéficier des médicaments nécessaires pour stopper le processus. Dans le cas contraire, on mettrait en jeu la vie de l’individu.

Autres aliments à éviter

Il est habituel que les personnes allergiques au poulet soient aussi sensibles à la viande de dinde. Il est est néanmoins peu fréquent qu’elles présentent des réactions d’hypersensibilité à d’autres types d’aliments d’origine animale.

Les viandes rouges, par exemple, ne sont généralement pas problématiques. L’allergie aux œufs n’a pas non plus de lien avec : il s’agit d’une pathologie indépendante qui répond à des antigènes distincts.

Dans le cas des allergies au poulet, il faut bien lire les étiquetages nutritionnels avant d’acheter des produits transformés. La présence de traces de volailles dans les produits pourrait déclencher cette série de processus allergiques, créant un mal-être chez l’individu.

En ce sens, il faut essayer d’éviter tous ces aliments carnés ou préparés d’origine industrielle. Ceux présents dans la zone des produits congelés, comme les nuggets, sont généralement développés à base de viande de volaille et, par conséquent, sont susceptibles de causer une allergie chez des sujets prédisposés.

Quand consulter un médecin ?

Le diagnostic d'un médecin.

En cas de symptômes, allez consulter un médecin.

On recommande d’aller consulter un médecin si, après l’ingestion de viande de poulet, un mal-être apparaît. Si l’on ressent plus de deux fois consécutives un mal-être gastrique, des douleurs, des diarrhées, un gonflement ou des difficultés à respirer, il est possible que l’on soit face à une allergie à cette volaille.

La consultation immédiate d’un professionnel est également indispensable si l’on commence à avoir le vertige après l’ingestion du poulet ou si l’on note une baisse de la tension sanguine. Dans ces cas, les conséquences peuvent être graves. L’idéal est d’aller aux urgences le plus rapidement possible, même si l’on voit apparaître une éruption cutanée.

L’allergie au poulet, un problème auto-immune

Comme nous l’avons commenté, l’allergie au poulet n’est rien d’autre qu’une réaction auto-immune : le système de défense répond de façon exagérée à un antigène qui n’est pas capable de nuire à la santé humaine. Il s’agit néanmoins d’une affection chronique qui ne dispose encore pas de remède.

Si nous avons été diagnostiqués avec une allergie au poulet, il est possible que les aliments provenant d’autres types de volailles ne nous conviennent pas non plus : nous devrions donc faire attention et éviter de les ingérer. Dans le cas contraire, la symptomatologie pourrait être désagréable.

 


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