Boutons vaginaux : quelles sont leurs causes ?

Les boutons vaginaux sont des lésions de la peau de la région génitale féminine, qui apparaissent souvent à cause de l'épilation. Cependant, il existe d'autres origines plus complexes et moins bénignes.
Boutons vaginaux : quelles sont leurs causes ?
Leonardo Biolatto

Rédigé et vérifié par le médecin Leonardo Biolatto.

Dernière mise à jour : 27 mai, 2022

La zone génitale féminine est une partie du corps très sensible et délicate. C’est pour cette raison qu’elle est recouverte de poils pubiens afin de maintenir une correcte température, l’humidité et éviter l’accès aux agents pathogènes. Cependant, lors de l’épilation, cela peut générer des boutons vaginaux.

Que ce soit avec un rasoir, la cire ou le laser, l’épilation de la région vulvaire entraîne des irritations et des altérations dans les follicules pileux. Même avec la plus grande prudence, il existe toujours un risque d’inflammation.

Qu’est-ce que le follicule pileux ?

Le follicule pileux est une annexe de la peau, où pousse le poil par un canal à travers le derme. A un certain moment, il atteint la surface du corps et sort.

Juste avant cette sortie, le canal devient plus étroit. Il se nomme infundibulum. A cet endroit, de nombreuses glandes déchargent leurs sécrétions. Il existe un type de glandes qui accompagne toujours le follicule pileux et qui a une sécrétion grasse, que l’on dit sébacée. Elle réagit, dans une large mesure, aux hormones.

Par ailleurs, il y a des glandes qui se trouvent uniquement dans certains régions anatomiques comme l’aine, les aisselles, le pli sous-mammaire et le pli interfessier. Elles se nomment apocrines et présentent une sécrétion épaisse et odorante.

L'épilation peut provoquer l'apparition de boutons vaginaux.

A quoi correspondent les boutons vaginaux ?

En cas d’obstruction dans l’infundibulum du follicule pileux, soit parce qu’il est trop étroit, soit parce qu’il y a une forte production de graisse ou qu’il est enflammé, des petits boutons apparaissent avec le poil coincé à l’intérieur. S’ils se trouvent dans la région génitale, il s’agit de boutons vaginaux.

Le nom du lieu n’est pas tout à fait correct. Bien que l’ensemble de la zone génitale féminine ait tendance à s’appeler vagin, en réalité il s’agit uniquement de l’espace extensible qui commence depuis l’ouverture vaginale et se termine dans le col de l’utérus.

Cette région est recouverte d’une muqueuse qui ne contient pas de follicule pileux. Par conséquent, les boutons vaginaux ne se forment pas à l’intérieur du vagin. La découverte de lésions intravaginales doit alerter et faire l’objet d’une consultation médicale immédiate.

D’autre part, à l’entrée du vagin, se trouvent tout un ensemble de plis, qui sont les grandes lèvres et les petites lèvres. C’est ce qui forme la vulve. Les boutons vaginaux se forment par l’altération des poils pubiens entre les grandes lèvres, jusqu’au pubis et à l’aine -limites supérieures de la région-.

Quelles sont les causes des boutons vaginaux ?

L’apparition de ces boutons a de multiples causes. Que ce soit pour l’humidité, la chaleur, les hormones ou même le stress. Néanmoins, il existe une cause qui se distingue des autres, c’est l’épilation.

En effet, l’épilation de la zone vulvaire altère la croissance saine des poils pubiens. La région de l’infundibulum du follicule pileux s’enflamme et obstrue la sortie du poil. En outre, l’épilation entraîne des blessures et des lésions cutanées, permettant alors l’entrée de bactéries. Ce qui peut donc générer davantage d’inflammation et d’infection.

Les boutons sont également associés à la dermatite de contact. Il s’agit d’une réaction allergique et prurigineuse de la peau lorsqu’elle est exposée à une substance irritante telle que les savons, les lotions, déodorants, serviettes hygiéniques, tampons, médicaments, voire même le tissu des sous-vêtements. Chaque personne réagit de manière singulière aux différentes particules.

Quelles peuvent être les complications ?

Une séance d'épilation à la cire.

En général, les boutons sont inoffensifs. Pour les éviter, le mieux est de ne pas se raser ou s’épiler à la cire. Il est préférable de consulter un professionnel pour voir les meilleures options d’épilation et de soins de la zone intime.

Souvent, ces boutons sont inconfortables. Mais la tentative de les enlever, comme les boutons du visage, augmente le risque d’accroître l’inflammation. Il s’agit en plus d’une zone hautement délicate.

Le bouton peut accroître davantage et se remplir de pus s’il est manipulé. D’autre part, il est important de différencier les boutons vaginaux des autres lésions de la peau qui peuvent entraîner des complications plus graves, comme :

  • Molluscum contagiosum il s’agit d’un virus qui se transmet d’humain à humain. Il se manifeste le plus souvent chez les jeunes enfants, mais chez les adultes c’est plutôt une infection sexuellement transmissible. De petites papules apparaissent, elles ne démangent pas mais sont très contagieuses, avec une légère dépression centrale. Sans traitement, elles tendent à l’involution
  • Papillomavirus humain : il génère les fameuses verrues qui peuvent survenir dans n’importe quelle zone génitale et qui sont très contagieuses. Certains types de ce virus sont dangereux car ils peuvent évoluer vers le cancer du col de l’utérus
  • Herpès simple : il s’agit d’une maladie très inconfortable et douloureuse. Elle consiste en un amas de vésicules dans la région génitale qui font très mal et démangent beaucoup. C’est une infection sexuellement transmissible résistante aux traitements. En effet, le virus n’est jamais détruit et peut réapparaître après le premier épisode

Ne pas confondre les boutons vaginaux

Il existe diverses maladies comme les infections sexuellement transmissibles, qui peuvent se présenter sous la forme de boutons. Par conséquent, lorsqu’un bouton commence à nous démanger dans la zone vulvaire, à faire mal ou à prendre une forme surprenante, il est préférable d’aller voir un gynécologue.

Enfin, rappelez-vous que les poils pubiens ne sont pas antihygiéniques. Bien au contraire, ils nous protègent la peau sensible et agissent comme une barrière face à la colonisation de micro-organismes qui pourraient être pathogènes.

 


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