Cancer de la vulve : causes, symptômes et traitements

Le papillomavirus humain et les anomalies cellulaires de la vulve sont associés à un risque accru de cancer de la vulve. Les deux situations sont évitables.
Cancer de la vulve : causes, symptômes et traitements
Mariel Mendoza

Rédigé et vérifié par la médecin Mariel Mendoza.

Dernière mise à jour : 01 mars, 2023

Le cancer de la vulve affecte la surface externe des organes génitaux externes de la femme, appelée « vulve ». Cette tumeur évolue généralement lentement mais progressivement. Elle peut affecter n’importe quel organe de la vulve.

Il est généralement diagnostiqué chez les femmes ménopausées et est associé à une infection par le virus du papillome humain. Étant généralement asymptomatique, il passe souvent inaperçu jusqu’à ce qu’il ait progressé.

Pour diagnostiquer un cancer de la vulve, il est nécessaire de réaliser une biopsie de la lésion. Le pronostic dépend de la taille, du type et de sa diffusion ou non. Dans tous les cas, un diagnostic précoce est important.

Qu’est-ce que la vulve ?

Cancer de la vulve : causes, symptômes et traitements.
Le cancer de la vulve affecte généralement les petites lèvres.

La vulve représente les organes génitaux externes de la femme : grandes lèvres, petites lèvres, clitoris, glandes de Bartholin et ouverture externe de l’urètre. Le cancer de la vulve touche plus fréquemment les bords internes des petites lèvres de la vulve.



Le cancer de la vulve est rare et la cause est inconnue

Le cancer de la vulve est très rare et ne représente que 3 à 5 % des cancers de l’appareil génital féminin. De plus, la cause exacte est inconnue.

Le cancer est causé par des mutations de l’ADN cellulaire qui entraînent une croissance et une division anormales des cellules. Les cellules s’accumulent alors, formant ainsi une tumeur. Elles ont également la capacité d’envahir les tissus voisins ou de se propager à distance dans le corps. Les facteurs de risque sont les suivants :

  • Âge avancé (femmes ménopausées, surtout après 65 ans).
  • Infection à papillomavirus humain.
  • Consommation prolongée de tabac.
  • Tout trouble qui survient avec l’immunosuppression.
  • Antécédents de lésions précancéreuses de la vulve (comme une néoplasie intra-épithéliale vulvaire).
  • Autre cancer de l’appareil génital féminin.
  • Maladies de la peau de la vulve (lichen scléreux).



Les symptômes du cancer de la vulve

Le cancer de la vulve est généralement asymptomatique. Cependant, lorsque des symptômes apparaissent, ce sont généralement les suivants : prurit (démangeaisons), masses anormales au niveau de la vulve associées à des douleurs et à une sensibilité, et ulcères qui ne cicatrisent pas.

De plus, il peut y avoir des saignements qui ne sont pas liés aux menstruations ou aux changements de couleur de la peau de la vulve. La coloration peut être rougeâtre, blanchâtre ou bleutée (associée au mélanome).

Ce cancer est plus souvent diagnostiqué à un âge avancé, car il s’agit d’un cancer à croissance lente. De plus, il peut se propager par continuité aux tissus voisins, par voie lymphatique ou hématique, auquel cas il touche majoritairement les poumons, le foie et les os.

Le diagnostic nécessite une évaluation approfondie

Cancer de la vulve : causes, symptômes et traitements
Le traitement du cancer de la vulve peut inclure la radiothérapie et la chimiothérapie avant la chirurgie.

Le cancer de la vulve est généralement diagnostiqué entre 70 et 75 ans. Un examen physique approfondi des lésions présentes dans la vulve est nécessaire. Toute anomalie doit être étudiée par examen à la loupe ou à la loupe binoculaire (colposcope).

Une fois la zone de peau anormale déterminée, un échantillon doit être prélevé et examiné (biopsie). Si les lésions ne peuvent pas être identifiées, des colorations sont appliquées sur les zones anormales pour déterminer où biopsier : de l’acide acétique à 5 % ou du bleu de tuloïdine à 1 % peuvent être appliqués, puis de l’acide acétique dilué à 3 %.

Lors de l’obtention de la biopsie du tissu suspecté de cancer de la vulve, une étude histologique est réalisée. Jusqu’à 90 % sont des carcinomes épidermoïdes, lesquels se développent dans la couche la plus externe de la peau. Les 10 % restants vont du mélanome (provenant des cellules qui produisent le pigment de la peau), des adénocarcinomes (provenant des cellules glandulaires) ou, rarement, des glandes basales, basocellulaires ou de Bartholin.

Le traitement du cancer de la vulve dépend de ses caractéristiques

Le pronostic et le traitement du cancer de la vulve dépendent de sa taille, de son type et de sa propagation ou non. Cependant, le traitement repose sur une intervention chirurgicale.

La chirurgie est réalisée à partir d’une large extraction de la lésion jusqu’à la résection radicale de la vulve et la vidange des ganglions lymphatiques voisins. Lorsque la dissémination est démontrée, une radiothérapie ou une chimiothérapie doit être effectuée avant la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur.

Le cancer de la vulve peut être prévenu

Pour prévenir le cancer de la vulve, une de ses méthodes consiste à réduire le risque de contracter des maladies sexuellement transmissibles. Par conséquent, il est essentiel d’utiliser des préservatifs lors des rapports sexuels et d’être vacciné contre l’infection par le papillomavirus humain.


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