De nouvelles prothèses de hanche ont été créées pour lutter contre l'arthrite et la douleur

Étant créée à partir des propres cellules souches du patient, le risque de rejet d'une prothèse de hanche est minime.
De nouvelles prothèses de hanche ont été créées pour lutter contre l'arthrite et la douleur
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par la psychologue Valeria Sabater.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Si vous souffrez d’arthrose de la hanche, alors vous avez sans doute entendu parler des nouvelles prothèses de la hanche. L’arthrose de la hanche est l’une des maladies les plus courantes chez les personnes d’âge moyen. Elle affecte l’articulation de la hanche et le cartilage. Elle se manifeste par des douleurs très intenses et, à long terme, les patients sont obligés de subir une opération.

C’est une maladie pour laquelle les médicaments ne sont pas utiles, car il s’agit d’une maladie dégénérative. Le cartilage s’affaiblit et se détruit, au point de perdre sa fonctionnalité. A tel point qu’une intervention chirurgicale est presque inévitable. Cette opération consiste à poser une prothèse pour rétablir le mouvement.

Il est important de préciser que l’opération n’est pas facile. Il y a un risque d’infection, de rejet et, plus encore, au bout de 15 ou 20 ans, cette prothèse doit être changée. Par conséquent, cette intervention est généralement effectuée sur des personnes âgées.

Toutefois, il semble que, dans cinq ans, cela va changer. Une nouvelle prothèse de hanche 3D créée à partir de cellules souches devrait faire son apparition. Les avantages sont tellement révolutionnaires qu’elle offrira sans aucun doute une meilleure qualité de vie à toutes les personnes qui vivent actuellement avec ce problème.

Les nouvelles prothèses de hanche

Farshid Guilak, professeur de chirurgie orthopédique à l’Université de Washington à St. Louis (États-Unis), est le directeur de ce projet plein d’espoir.

  • Jusqu’à présent, les prothèses de hanche conventionnelles n’ont apporté aux patients qu’une solution temporaire.
  • Il en est ainsi parce que, tout d’abord, un élément étranger est introduit dans leur corps. Le corps peut donc le rejeter.
  • Aux infections, rejets et dures séances de rééducation, s’ajoute le fait que les prothèses sont provisoires. Après 15 ou 20 ans, il faut les changer. Cela suppose une nouvelle intervention, plus d’anxiété, encore un risque d’infection…
Douleur à la hanche.

Les prothèses de hanche 3D avec cellules souches, un pari infaillible

Pour garantir l’adaptation totale de la prothèse, rien de mieux qu’une conception sur mesure. C’est ce que permet la technique 3D.

De plus, si la forme de la prothèse est importante, le matériau avec lequel elle est construite l’est encore plus. Dans ce cas, nous parlons d’une structure synthétique biodégradable associée à du cartilage fabriqué à partir de cellules souches. Ce fait est important : cela signifie qu’elle est créée avec des tissus humains compatibles avec le patient.

Pour créer ce cartilage, le propre tissu de la personne est utilisé. Il ne s’agit donc pas d’une prothèse ordinaire.



Ces prothèses de hanches stoppent la progression de l’arthrite

Le prochain objectif de ces arthroplasties de la hanche est encore plus prometteur. Il sera question de mettre fin à la douleur dans cette zone et, surtout, de stopper la progression de l’arthrite.

Ces prothèses à base de cellules souches possèdent un gène qui agit sur les molécules anti-inflammatoires en les dirigeant vers la zone touchée. Elles stoppent donc la progression de l’arthrite et offrent une meilleure qualité de vie aux patients.

Comme l’explique le Dr Farshid Guilak lui-même, le gène ne sera activé que lorsque le patient prend un médicament spécifique. Si à un moment donné aucune action n’est nécessaire, tout ce que le patient a à faire est de ne pas prendre le médicament.

Couple qui se promène dans un parc.


L’objectif : offrir une bonne qualité de vie et une bonne mobilité

Les problèmes de hanche font leur première apparition entre 55 et 60 ans. Les personnes affectées voient leur fonctionnalité sévèrement limitée.

La douleur immobilise le corps et affecte le moral. La seule option est de prendre des anti-inflammatoires jusqu’à ce qu’il soit possible de poser la prothèse.

Pour le moment, ce nouveau projet est à un niveau expérimental. Cependant, ces nouvelles prothèses devraient apparaître sur le marché d’ici 5 ans.


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