Découvrez les 9 types de chirurgie réfractive et leurs caractéristiques

La chirurgie réfractive est une excellente option pour résoudre divers problèmes de vision. Cependant, pas toutes les personnes sont de bons candidats pour ce type d'intervention.
Découvrez les 9 types de chirurgie réfractive et leurs caractéristiques

Écrit par Edith Sánchez

Dernière mise à jour : 09 août, 2022

La chirurgie réfractive est une intervention chirurgicale réalisée pour corriger un défaut de réfraction visuelle. Il s’agit d’un problème de vision qui survient lorsque la forme de l’œil ne permet pas à ce dernier de bien faire la mise au point.

Ce défaut est dû au vieillissement du cristallin, à la modification de la forme de la cornée et à d’autres causes spécifiques. Les défauts de réfraction les plus courants sont la myopie, l’hypermétropie, la presbytie et l’astigmatisme. En général, tous provoquent une vision floue. La chirurgie réfractive vise à résoudre ces anomalies.

Actuellement, c’est une procédure très sûre et à la portée de la plupart des personnes.

Qu’est-ce que la chirurgie réfractive ?

Il y a deux lentilles dans l’œil : la cornée et le cristallin. Lorsqu’elles présentent un défaut, il y a une anomalie dans la manière dont la lumière pénètre dans l’œil et se projette sur la rétine. Le résultat est une vision diminuée ou inadéquate.

Les problèmes de cornée et de cristallin peuvent être compensés, au moins partiellement, par le port de lunettes ou de lentilles de contact. Cependant, depuis quelques années une nouvelle alternative s’est développée : la chirurgie réfractive.

Cette alternative consiste à modifier la forme de la cornée via l’utilisation de lasers. Il est aussi possible d’implanter une lentille à l’intérieur de l’œil pour améliorer la vision. L’option thérapeutique dépend des caractéristiques spécifiques de chaque patient.



Les conditions

Il existe plusieurs types de chirurgie réfractive. Comme il s’agit d’une procédure très personnalisée, des études préalables sont nécessaires pour déterminer quelle est la meilleure option pour chaque personne.

Ce type d’opération n’est pas recommandé pour tout le monde. Il est nécessaire que le candidat réponde à certains critères physiques et psychologiques.

Le patient doit être majeur, avoir une graduation visuelle stable au cours de la dernière année, une bonne santé oculaire au-delà du problème de réfraction et des attentes réalistes concernant l’intervention.

La chirurgie réfractive n’est pas recommandée aux personnes atteintes d’une maladie oculaire, telles qu’un glaucome ou une rétinopathie. Ni aux personnes qui ne voient que d’un œil, et ni à celles qui souffrent de maladies auto-immunes. Sauf exceptions déterminées par les ophtalmologistes.

Cataractes qui seront résolues par la chirurgie.
La chirurgie de placement de lentille intraoculaire est utilisée pour remplacer la lentille endommagée, en cas de cataractes par exemple. Il existe également des lentilles ICL à insérer sans nécessité de retirer la lentille endommagée.

Les différents types de chirurgie réfractive

Il existe différentes techniques chirurgicales pour corriger le même problème. Le type de chirurgie réfractive convenant à chaque cas dépendra des conditions spécifiques du patient.

1. LASIK

Le LASIK est un type de chirurgie réfractive dans lequel la zone centrale de la cornée est façonnée de manière à ce qu’elle acquière une courbure parfaite et, de cette manière, réalise une mise au point correcte des images sur la rétine.

LASIK est l’acronyme de Laser Assisted in Situ Keratomileusis. Cette méthode utilise l’incision et le laser. Elle est généralement pratiquée pour une myopie ou une hypermétropie, associée ou non à un astigmatisme. Elle est ambulatoire et indolore. La période postopératoire est simple.

2. Femtolasik et Épi-LASIK

Cette chirurgie réfractive est similaire à la précédente, mais dans ce cas, un laser de haute précision est utilisé et une incision n’est pas nécessaire. Par conséquent, elle est beaucoup plus sûre et plus efficace. Elle offre des résultats de meilleure qualité avec moins de risques.

L’épi-LASIK, quant à elle, est pratiquée sur des patients qui ne sont pas de bons candidats au LASIK conventionnel, en raison d’une cornée trop fine ou trop irrégulière. Les résultats sont généralement très bons.

3. SBK

SBK est l’abréviation de Sub-Bowman Keratomileusis. Il s’agit d’une autre variante de LASIK. Elle offre de meilleurs résultats et une période postopératoire avec un minimum d’inconfort.

De plus, cette chirurgie réfractive génère une plus grande acuité visuelle que celle obtenue avec le LASIK. Il y a une plus grande stabilité dans la cornée.

4. PKR

PKR est l’abréviation de kératectomie photoréfractive. Cette chirurgie réfractive est également indiqué pour les patients ayant une cornée oculaire très fine, irrégulière ou sèche.

Elle a les mêmes effets que le LASIK, mais elle est déconseillée aux patients souffrant d’hypermétropie associée à l’astigmatisme. C’est une procédure très sûre, bien que la période postopératoire puisse durer jusqu’à 3 jours.

5. LASEK

LASEK est l’abréviation de Laser Epithelial Keratomileusis. C’est une variante de la technique PKR. Elle protège plus efficacement la cornée et prévient les risques de traumatismes oculaires. Elle est indiqué pour les personnes qui pratiquent un sport ou qui exercent une activité pouvant affecter la cornée.

L’intervention est plus douloureuse et la période postopératoire est plus longue. Les grands myopes profitent beaucoup de cette chirurgie réfractive.

6. LCI

Dans cette chirurgie réfractive, une lentille est insérée entre l’iris et le cristallin. La graduation permettra au patient de se passer de lunettes.

Elle est indiquée pour les cas de myopie. C’est une intervention très invasive, mais elle offre des résultats de bonne qualité : la vision est considérablement améliorée.

7. FLEX et SOURIRE

C’est une alternative sûre et efficace au LASIK et à la PKR. La procédure SMILE – Small Microinvasive Lenticule Extraction – est peu invasive et peu agressive. Elle est utilisée pour la myopie et l’astigmatisme.

Contrairement aux autres types de chirurgie réfractive, celle-ci n’agit pas sur les couches superficielles de la cornée. Elle est même plus sûre. Elle est recommandée aux sportifs.



8. CK

Cette chirurgie réfractive est également connue sous le nom de kératoplastie conductrice. Dans ce cas, le collagène de la partie superficielle de la cornée est réduit pour le modeler au moyen d’une chaleur radiofréquence.

Elle est indiquée pour traiter l’hypermétropie et la presbytie. Ainsi que pour traiter les complications causées par d’autres chirurgies. Au fil du temps, la cornée reprend sa forme d’origine, il ne s’agit donc que d’une solution temporaire.

9. Anneaux intracornéens

Cette chirurgie consiste en l’implantation d’anneaux spéciaux dans la partie superficielle de la cornée pour modifier sa forme par écrasement. Conséquence de cela : la cornée retrouve sa courbure.

Cette chirurgie réfractive est indiquée pour les cas de myopie, d’astigmatisme et pour les personnes souffrant de sécheresse oculaire qui ne toléreraient pas le laser. C’est une procédure réversible.

Laser pour la chirurgie réfractive des yeux.
Les chirurgies réfractives au laser ne peuvent pas être appliquées à tous les patients, car des conditions telles que la sécheresse oculaire la rendent intolérable.

Les risques possibles de la chirurgie réfractive

Comme toute intervention chirurgicale, la chirurgie réfractive implique également certains effets secondaires. En général, toutes les techniques sont sûres, mais elles ne sont pas sans difficultés. Les risques possibles sont les suivants :

  • Difficultés à guérir
  • Décollement de rétine
  • Régression partielle du défaut visuel
  • Augmentation de la pression intraoculaire ou glaucome
  • Diminution de la sensibilité au contraste lumineux
  • Mauvaise vision nocturne qui disparaît généralement avec le temps
  • Ectasie cornéenne (perte progressive de la courbure de la cornée)
  • Kératite (l’inflammation de la cornée traitée avec des antibiotiques)
  • Problèmes cornéens permanents (rares et presque toujours associés à la PKR)

Malgré ces effets secondaires possibles, la chirurgie réfractive est une excellente option de traitement. Il est important de consulter un bon spécialiste et de ne pas avoir des attentes illusoires.


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