Échelle de Glasgow : qu'est-ce que c'est et comment l'interpréter ?

L'échelle de Glasgow permet de déterminer l'état de conscience d'une personne. Différents scores sont attribués au patient en fonction de sa réponse à certains tests.
Échelle de Glasgow : qu'est-ce que c'est et comment l'interpréter ?

Écrit par María Vijande

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

L’échelle de Glasgow est une échelle qui permet de connaître le niveau de conscience des humains. Pour ce faire, trois paramètres sont utilisés : la réponse verbale, la réponse oculaire et la réponse motrice.

Il s’agit d’un examen neurologique rapide, qui est effectué sur le patient qui a subi une lésion cérébrale traumatique ou sur un patient dans un état neurologique dû à un problème métabolique ou vasculaire.

Le but de l’échelle de Glasgow n’est pas de déterminer l’ampleur des lésions cérébrales du patient. L’échelle est destinée à mesurer le niveau de conscience ou de vigilance. Il s’agit d’un examen dynamique.

L’échelle de Glasgow

Comme nous le savons déjà, l’échelle de Glasgow est basée sur l’exploration et de la quantification de trois paramètres. Ce sont les suivants : l’ouverture des yeux, la réponse verbale et la réponse motrice. Chacun de ces paramètres est quantifié en points, selon les degrés ou types de réponse possibles auxquels une valeur numérique est attribuée.

Ouverture des yeux

  • Le patient se voit attribuer 4 points si ses yeux sont ouverts. Cela indique que le patient est dans un état conscient.
  • Il obtient 3 points s’il n’ouvre les yeux que lorsqu’on l’appelle. Dans ce cas, le patient est dans un état de somnolence.
  • 2  points sont attribués lorsque le patient ouvre les yeux suite à un stimulus douloureux. Dans ce cas, le patient est dans un état dit de stupeur.
  • Enfin, 1 point est attribué lorsque, malgré tous les stimuli précédents, le patient garde les yeux fermés. Dans ce cas, le patient est dans le coma.


Réponse verbale

  • 5 points sont attribués lorsque le patient peut répondre de manière adéquate à une interrogation à laquelle il est soumis. Dans cette situation, le patient est dans un état conscient.
  • 4 points sont attribués lorsque la personne a un langage incohérent et dénué de sens. Le patient est alors dans un état somnolent.
  • Lorsque le patient réagit avec des grognements et des obscénités, 3 points sont attribués. Ici aussi le patient est dans un état somnolent.
  • Pour l’attribution de 2 points, le patient doit émettre des sons gutturaux et incompréhensibles. Si c’est le cas, il est dans un état de stupeur.
  • 1 point est attribué lorsque le patient est dans le coma et ne fait pas de bruit.
Homme souffrant de maladies cérébrovasculaires.

Réponse motrice

Dans l’étude de la réponse motrice sur l’échelle de Glasgow, les points sont répartis comme suit :

  • 6 points : le patient obéit aux ordres alors qu’il est conscient.
  • 5 points : il répond par des mouvements complexes face à un stimulus douloureux. Lorsque cette situation se produit, le patient est dans un état somnolent.
  • 4 points : le patient essaie de s’éloigner du stimulus douloureux.
  • 3 points : le sujet répond à un stimulus douloureux par un mouvement de flexion. Il est dans un  état de décortication.
  • 2 points : au lieu de mouvements de flexion, le patient répond au stimulus douloureux en effectuant des mouvements d’extension. Si cela se produit, la personne est dans un état de décérébration.
  • 1 point : le patient ne réagit à aucun stimulus et est dans le coma.


L’interprétation des scores de l’échelle de Glasgow

Une fois l’examen terminé, les points attribués à chaque réponse sont comptés. Le score minimum pouvant être obtenu est de 1 et le maximum de 15. En fonction du résultat obtenu, il est possible de déterminer la gravité du traumatisme crânien.

Si le résultat se situe entre 14 et 15 points, le patient souffre d’une légère blessure à la tête. Si le score est compris entre 9 et 13, la blessure est modéré. Et s’il est inférieur à 9 points, la blessure à la tête est grave.


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