Escitalopram : usages et effets

L'escitalopram est indiqué spécialement dans le traitement des cadres dépressifs. L'effet obtenu est à la capacité d'inhiber la recapture de la sérotonine.
Escitalopram : usages et effets

Écrit par María Vijande

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

L’escitalopram est un médicament qui appartient à la famille des antidépresseurs. Pour cela, il est intéressant dans le traitement de la dépression.

Parmi les antidépresseurs, il se classifie dans le groupe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, ou ISRS. Par conséquent, il présente un certain nombre de caractéristiques semblables à d’autres médicaments de ce groupe pharmacologique. Comme la paroxétine ou la fluoxétine.

D’autre part, l’escitalopram est l’énantiomère S du citalopramun médicament antidépresseur également commercialisé auparavant. Les énantiomères sont des composés dans lesquels la molécule de l’un est une image miroir de la molécule de l’autre. Ils ne sont donc pas superposables.

Un peu d’histoire autour de l’escitalopram

Deux chercheurs en laboratoire qui étudient l'escitalopram

Ce médicament a été développé conjointement par les laboratoires Lundbeck et Forest. Il a été mis au point pendant la période estivale de l’année 1997. Toutefois, ce n’est qu’en mars 2001 qu’il a été élaboré et soumis à l’approbation de la FDA aux Etats-Unis.

Comme nous l’avons mentionné, la courte période de développement peut être due à l’expérience préalable de Lundbeck et Forest dans la recherche d’un autre médicament aux propriétés pharmacologiques similaires, le citalopram.

La dépression et la sérotonine

Comme nous le savons déjà, l’escitalopram est indiqué particulièrement dans le cadre du traitement de la dépression. Cet effet est obtenu grâce à la capacité d’inhiber la recapture de la sérotonineCependant, si nous ne comprenons pas bien ces deux termes, il est impossible de saisir l’action antidépressive de ce médicament.

Par conséquent, la dépression est une maladie grave qui suit des états constants de tristesse. Néanmoins, elle va au-delà de ce que beaucoup de personnes pensent. Il s’agit, en effet, d’un trouble cérébral et il existe de nombreuses causes possibles de son développement, y compris divers facteurs :

  • Génétiques
  • Biologiques
  • Environnementaux
  • Psychologiques

Parmi les facteurs biologiques, il faut mentionner les neurotransmetteurs. Un neurotransmetteur est une substance chimique synthétisée par l’organisme qui favorise la neurotransmission de signaux entre un neurone et un autre. En fonction du neurotransmetteur qui se libère, l’effet dans l’organisme sera différent.

Selon certains chercheurs, la sérotonine est la substance chimique responsable de maintenir l’équilibre de notre humeur. Par conséquent, un déficit de ce neurotransmetteur entraîne des états dépressifs.

Quel est l’effet de l’escitalopram sur notre organisme ?

L'effet de l'escitalopram sur le cerveau

Ce médicament est très sélectif dans l’inhibition de la recapture de la sérotonine. En revanche, il a des effets minimes sur la recapture de la norépinéphrine et de la dopamine, deux autres neurotransmetteurs.

Par ailleurs, la sérotonine, de même que les autres neurotransmetteurs, est sécrétée par un neurone afin de s’unir aux récepteurs de la membrane du neurone adjacent. Lorsqu’elle se fixe à cette membrane, la sérotonine déclenche un effet sur l’organisme à travers une avalanche de transmission de signaux chimiques.

Ensuite, elle se libère de ce récepteur et certaines molécules retournent dans le neurone qui l’a sécrétée auparavant par un processus de recapture. C’est précisément lors de ce processus de recapture que l’escitalopram agit en l’inhibant.

En étant inhibée, la sérotonine ne se recapture pas et augmente sa concentration dans l’espace existant entre un neurone et un autre. Il s’agit de l’espace présynaptique. Etant donné qu’il y a alors davantage de sérotonine, elle peut s’unir de nouveau aux récepteurs de la membrane neuronale et augmenter ainsi son effet sur l’organisme.

D’autre part, ce type de récepteurs a une affinité faible, voire nulle, pour d’autres récepteurs des amines biologiques. Ce qui explique pourquoi l’escitalopram a moins d’effets adverses que d’autres médicaments inhibiteurs de la recapture de la sérotonine.

Effets indésirables et contre-indications de l’escitalopram

L’usage de l’escitalopram est contre-indiqué chez les personnes qui ont une hypersensibilité connue au médicament ou à quelconque élément de sa composition. De plus, il ne peut pas se prendre en cas de traitement concomitant avec des inhibiteurs de la MAO ou du pimozide. Car ils peuvent interagir et produire un cadre toxique.

D’autre part, les effets secondaires les plus courants de ce traitement sont :

  • Maux de tête
  • Nausées
  • Diarrhées
  • Insomnie

En retour, quelques dysfonctionnements sexuels peuvent également apparaître à la suite de traitements à base d’escitalopram et d’autres médicaments inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine.

Parmi les symptômes associés aux dysfonctions sexuelles, on trouve :

Conclusion…

L’escitalopram est un médicament très utilisé et sûr pour le traitement de la dépression. Cependant, bien qu’il présente un bon profil d’innocuité, n’oubliez pas qu’il peut déclencher une série de réactions adverses comme tout autre médicament.

Consultez votre médecin ou votre pharmacien face au moindre doute sur ce médicament. Enfin, ne l’utilisez jamais en dehors des recommandations d’un spécialiste.

 


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Aronson, S., & Delgado, P. (2004). Escitalopram. Drugs of Today. https://doi.org/10.1358/dot.2004.40.2.799424
  • Kennedy, S. H., Andersen, H. F., & Lam, R. W. (2006). Efficacy of escitalopram in the treatment of major depressive disorder compared with conventional selective serotonin reuptake inhibitors and venlafaxine XR: A meta-analysis. Journal of Psychiatry and Neuroscience.
  • Kirino, E. (2012). Escitalopram for the management of major depressive disorder: A review of its efficacy, safety, and patient acceptability. Patient Preference and Adherence. https://doi.org/10.2147/PPA.S22495

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.