Hydromorphone : usages et effets secondaires

L'hydromorphone est un médicament semblable à la morphine en terme d'efficacité analgésique et d'effets secondaires. Découvrez-en davantage dans cet article.
Hydromorphone : usages et effets secondaires

Écrit par María Vijande

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

L’hydromorphone est un médicament analgésique dérivé de façon semi-synthétique de la morphine et qui présente une activité 5 fois plus puissante, bien que son action soit courte.

Même si nous le verrons plus tard, il doit son action analgésique à l’interaction avec les récepteurs opioïdes µ. Ces derniers se trouvent aussi bien dans le système nerveux central que dans le muscle lisse.

L’hydromorphone peut s’administrer aussi bien par voie entérale que par voie parentérale. La liaison avec les récepteurs µ est la cause des effets analgésiques ainsi que des réactions adverses.

Par ailleurs, les analgésiques opioïdes représentent l’un des grands piliers qui constituent la gamme pharmacologique pour le traitement de la douleur modérée à sévère. En particulier dans le cas de la douleur aiguë et de la douleur dérivée d’une maladie oncologique.

Dans le traitement de la douleur aiguë, les essais cliniques réalisés démontrent que ce médicament offre une équivalence analgésique similaire à celle des autres opioïdes.

Quant au traitement de la douleur oncologique, il a été testé par rapport à d’autres opioïdes et avec différentes formulations. Il s’agit donc d’un médicament semblable à la morphine en termes d’efficacité analgésique et d’effets secondaires.

Finalement, dans le traitement de la douleur chronique non cancéreuse, il n’existe pas encore d’essais cliniques contrôlés qui fournissent des preuves scientifiques de l’efficacité de l’usage de l’hydromorphone chez ces patients.

Un peu d’histoire autour de l’hydromorphone

L'administration d'une dose d'analgésique

L’hydromorphone, comme nous l’avons vu, est un dérivé semi-synthétique de la morphine. Il a été synthétisé en Allemagne en 1921. Par ailleurs, les premiers résultats sur l’efficacité clinique de l’hydromorphone ont été publiés en 1926.

Toutefois, ce n’est qu’en 1981 que les propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques de cette molécule ont été étudiées dans différentes études.

C’est un médicament commercialisé sous différentes marques et dans différentes formes pharmaceutiques avec des dosages différents.

Comment fonctionne l’hydromorphone dans l’organisme ?

L’hydromorphone est un puissant agoniste des récepteurs opiacés µ. Ces récepteurs, de même que les autres types de récepteurs opiacés, sont couplés aux protéines G et agissent comme des modulateurs, aussi bien positifs que négatifs, de la transmission synaptique qui a lieu à travers cette protéine.

Ce médicament ne modifie pas le seuil de douleur des terminaisons nerveuses. Il n’affecte pas non plus la transmission des impulsions le long des nerfs périphériques.

D’autre part, l’analgésie qu’il entraîne est due aux changements que cela provoque dans la perception de la douleur au niveau de la colonne vertébrale. Comme les autres opiacés, l’hydromorphone a un plafond analgésique très élevé.

Effets indésirables de l’hydromorphone

De l'hydromorphone

L’hydromorphone, de même que les autres médicaments que l’on trouve sur le marché, contient également une série d’effets adverses.

Par effets adverses, nous entendons tous ceux qui sont indésirables et non intentionnels et possibles dans le traitement avec ce médicament.

En ce sens, parmi les effets indésirables les plus fréquents observés chez les patients traités avec cet analgésique, nous pouvons mentionner les suivants :

  • Nausées
  • Vomissements
  • Constipation
  • Somnolence
  • Euphorie
  • Sécheresse buccale
  • Vertige

Concernant les effets indésirables sévères associés à l’hydromorphone, cela comprend la dépression respiratoire et l’apnée, ainsi que la dépression circulatoire, un arrêt respiratoire, un état de choc ainsi qu’un arrêt cardiaque.

Conclusion

Bien que l’hydromorphone présente un profil pharmacologique, analgésique et quelques effets secondaires semblables à la morphine, il demeure toujours une controverse concernant les doses équianalgésiques entre ces deux médicaments et entre les doses orale et parentérale.

De nos jours, peu d’études ont publié des données sur la qualité du rôle de l’hydromorphone dans le traitement de la douleur chronique provenant d’une maladie oncologique. Par conséquent, il faut effectuer des recherches plus approfondie dans ce domaine. En outre, des essais cliniques devraient être réalisés pour étudier l’usage de l’hydromorphone chez ce type de patients.

 


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