Hypercholestérolémie : que faut-il manger ?
Le cholestérol est une substance présente dans toutes les cellules de notre organisme. Il est indispensable pour une multitude de processus physiologiques. Néanmoins, il est nocif en excès. Que faut-il donc manger pour contrôler l’hypercholestérolémie ?
L’hypercholestérolémie double le risque de souffrir d’une crise cardiaque ou d’un AVC. Face à cela, la stratégie est toujours de réduire la consommation d’aliments riches en cholestérol. Cependant, en prenant en compte le fait que 90% du cholestérol de notre sang ne provient pas de la nourriture mais de notre propre organisme, il s’agit d’une action inutile et parfois contre-productive.
En effet, la Société Espagnole de Cardiologie souligne que “80% des personnes souffrant d’hypercholestérolémie à haut risque cardiovasculaire ne contrôlent pas leurs chiffres”. Par conséquent, que faut-il manger en cas d’hypercholestérolémie ? La clé est d’agir sur la synthèse endogène.
Que faut-il manger pour contrôler l’hypercholestérolémie ?
Ne pas supprimer le cholestérol de notre alimentation
Oui, vous avez bien lu. En effet, il s’agit de faire exactement le contraire de ce que vous pensiez. Notre organisme régule le cholestérol à travers des mécanismes de rétroaction négative. Autrement dit, plus il y a de cholestérol, moins il en fabrique. Toutefois, la production endogène ne peut ralentir qu’avec l’augmentation du cholestérol provenant de l’alimentation.
Par ailleurs, lorsque le cholestérol est bas, une série de processus destinés à augmenter sa production s’activent. Mais il faut être prudent au moment de choisir les aliments contenant du cholestérol, car certains d’entre eux sont nocifs dans d’autres circonstances. A ce propos, les oeufs peuvent représenter une excellente alternative.
Consommer des aliments riches en oméga 3 et oméga 9
L’oméga 3 et l’oméga 9 permettent d’inhiber la production de cholestérol. De plus, l’oméga 3 réduit également la synthèse des protéines qui le transportent vers les artères et contribuent à éliminer les plaques de cholestérol déjà formées. En ce qui concerne l’oméga 9, vous le trouvez facilement dans les aliments comme l’huile d’olive.
Cependant, il faut savoir que l’oméga 3 s’oxyde avec la chaleur et, par conséquent, il est très difficile d’en obtenir via notre alimentation. La seule manière de garantir un apport adéquat est de prendre des compléments. N’oubliez pas de choisir ceux qui assurent une absorption correcte ainsi qu’une présence moindre de substances contaminantes.
Réduire la consommation de glucides à indice glycémique élevé
L’insuline est capable d’activer les mécanismes nécessaires pour augmenter la synthèse du cholestérol. Il est donc fondamental d’éviter la consommation de ces aliments qui augmentent sa production. Il s’agit principalement des glucides à indice glycémique élevé.
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Consommer des aliments capables d’augmenter la protéine HDL
HDL sont les sigles anglais pour dire “Protéine de Haute Densité”. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un type de cholestérol (il en existe un seulement), cette protéine permet de le transporter. Dans les analyses de sang, cela apparaît sous la forme de “cholestérol HDL”. Nous le connaissons généralement comme le “bon cholestérol“.
Sa fonction est indispensable pour contrôler notre taux de cholestérol. En effet, elle est chargée de le transporter vers les parties du corps qui peuvent l’utiliser ou l’éliminer. Par conséquent, le fait d’augmenter la consommation d’aliments capables de faire monter les taux d’HDL constitue une mesure fondamentale.
Consommer des probiotiques en cas d’hypercholestérolémie
La bactérie Lactobacillus Reuteri s’est révélée efficace dans le traitement de l’hypercholestérolémie car elle augmente l’élimination des sels biliaires à travers l’intestin. Lorsque cela a lieu, l’organisme utilise davantage de cholestérol pour la formation de nouveaux sels. Et donc, cela réduit les taux de cholestérol dans le sang.
Afin qu’ils soient efficaces, les probiotiques doivent contenir au moins 10*6 UFC, être d’origine humaine, arriver et demeurer actifs dans l’intestin.
Finalement, loin de supprimer le cholestérol de l’alimentation, la clé est plutôt d’agir sur la synthèse endogène. Pour cela, nous devons diminuer la consommation d’aliments qui l’activent et augmenter ceux qui le transportent en plus grande quantité vers les parties du corps utiles pour l’utiliser ou l’éliminer.
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