Variole : l'origine du vaccin

La variole fut une maladie dévastatrice : elle a décimé la population, épidémie après épidémie, pendant plusieurs siècles. C'est aujourd'hui l'une des seules maladies éradiquées par l'homme.
Variole : l'origine du vaccin
Nelton Abdon Ramos Rojas

Rédigé et vérifié par le médecin Nelton Abdon Ramos Rojas.

Dernière mise à jour : 27 septembre, 2022

La variole est l’une des maladies les plus notoires de l’histoire de la médecine. Il s’agit d’une maladie infectieuse dévastatrice, qui n’infecte que les humains. Son taux de mortalité s’élève parfois au-dessus de 30 %.

Le dernier cas de variole a été enregistré en Somalie en 1977. Trois ans plus tard, l’éradication de la maladie a été confirmée. Cela en fait l’une des deux seules maladies éradiquées par l’homme, avec la peste bovine.

Pendant les deux premières semaines, une personne atteinte de la variole avait des accès de fièvre. Dès la deuxième semaine, les pustules typiques de cette maladie faisaient leur apparition, lesquels finissaient par se dessécher et former des croûtes qui délimitaient le tissu sain de celui contaminé par le virus.

L’histoire de la variole

La variole est transmise par des gouttelettes de salive.
À cette époque, les nombreuses voies de transmission des maladies étaient inconnues.

Les premiers cas de variole remontent à l’an 10 000 avant J.-C. La maladie est apparue en Afrique du Nord et s’est étendue jusqu’en Inde. Cette maladie dévastatrice a réussi à décimer la population, épidémie après épidémie, pendant plusieurs siècles.

La première méthode utilisée pour lutter contre cette maladie est connue sous le nom de variolisation. Elle consistait à infecter le patient avec le virus de manière contrôlée. Elle a été utilisé pour la première fois en Chine et en Inde au milieu du XIe siècle. La variolisation est à la base de ce que nous appelons aujourd’hui la vaccination.

Le processus de vaccination a été conçu par le scientifique Edward Jenner en 1796. Il est né de l’observation suivante : les vaches laitières qui contractaient la variole bovine développaient les pustules typiques de la maladie, mais se rétablissaient après plusieurs semaines. De plus, les personnes qui souffraient de la variole bovine n’attrapaient pas la variole humaine, qui est beaucoup plus dangereuse.

Edward Jenner a basé ses hypothèses sur ces observations. Puis, il les a démontrées grâce à des expérimentations avec un garçon de 8 ans.

  • Le procédé consistait à extraire des morceaux de pustules sèches de patients infectés par la variole bovine, puis d’introduire cette pustule via une incision dans le corps d’un garçon en bonne santé.
  • Après plusieurs semaines d’incubation, la personne infectée commençait à présenter les symptômes typiques de la variole bovine.
  • Par la suite, le jeune garçon n’a pas contracté la maladie, bien qu’il ait été en contact avec d’autres personnes atteintes de la variole. Jenner en a ainsi déduit que le jeune garçon avait été immunisé contre la maladie. Cependant, à l’époque, il ne pouvait pas expliquer à quoi cette immunisation était due.


Le développement de vaccins

La variole pourrait être prévenue par la vaccination.
La variole a montré l’efficacité de la vaccination.

Après le rétablissement complet du patient, Jenner a effectué le même processus, mais cette fois en utilisant un morceau de pustule de la variole humaine. Il a ainsi montré que les personnes qui avaient souffert de la variole bovine étaient immunisées contre la forme la plus agressive de cette maladie.

Cette découverte a jeté les bases de ce que nous appelons la vaccination. Mais en quoi consiste-t-elle ?

  • L’immunologie est la science chargée d’étudier tout ce qui concerne l’immunité aux infections. L’immunité est l’état d’invulnérabilité à une certaine maladie infectieuse.
  • Cette invulnérabilité est la conséquence directe de la mémoire du système immunitaire.

Lorsqu’une personne est exposée à une certaine maladie infectieuse, son corps réagit en concevant des anticorps spécifiques contre l’antigène qui cause cette maladie. Ces anticorps sont conçus par les lymphocytes B, des cellules spécifiques du système immunitaire.

Lors d’un premier contact avec la maladie, un individu souffre des symptômes typiques de la maladie et peut mourir. Cependant, du fait de ce premier contact, une partie des lymphocytes B se spécialisent dans la conception d’anticorps qui combattent la maladie.

De ce fait, lors d’un second contact, le système immunitaire de la personne pourra réagir de manière presque imminente en créant des centaines de milliers d’anticorps spécifiques. Grâce à cela, le virus ou les bactéries ne seront pas en mesure de causer des dommages à l’individu.



Les maladies infectieuses peuvent être contrôlées

La variole est un exemple très représentatif de ce que l’être humain peut faire pour éviter les maladies infectieuses. L’incidence de beaucoup d’autres maladies a réduit à des valeurs presque indétectables grâce à la vaccination. Un exemple de cela est la diphtérie, une maladie qui affecte une partie des voies respiratoires.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique



Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.