La vitamine D et son importance pour la santé cardiovasculaire
Saviez-vous que la vitamine D et la santé cardiovasculaire sont liées ? Tout d’abord, rappelons que ce nutriment fait partie des vitamines liposolubles, qui comprennent également les vitamines A, E et K.
Le corps humain est capable de le synthétiser à partir de l’exposition au soleil. Cependant, cette production est limitée, il faut donc la compléter par une consommation régulière d’aliments qui en contiennent, notamment du poisson.
Bien que ses avantages les plus connus soient liés au métabolisme du calcium et à la santé des os, des preuves scientifiques suggèrent qu’elle affecte également d’autres fonctions du corps. Approfondissons.
Comment la vitamine D est-elle produite ?
Lors de l’exposition au soleil, la peau est capable de convertir une molécule précurseur en cholécalciférol ou vitamine D3, l’une des formes inactives de la vitamine. Cependant, le processus dépend de plusieurs facteurs, tels que la saison de l’année, la période de la journée et la latitude géographique, c’est pourquoi il diffère d’une population à une autre.
Le degré de pigmentation de la peau interfère également avec la quantité de rayons ultraviolets capables de stimuler la production de vitamine D. De même, l’âge et les connotations culturelles modifient le temps d’exposition au soleil et la quantité de peau qui reçoit les rayons ultraviolets. Par conséquent, la synthèse est généralement médiocre.
Quelles sont les options pour la compléter ?
Bien que la production cutanée puisse garantir jusqu’à 95 % du dépôt de vitamine D dans l’organisme, la majorité de la population mondiale souffre d’une carence en cette substance. Il est donc nécessaire d’en consommer, c’est-à-dire de recourir à des sources externes pour l’obtenir. Parmi les options, figurent les suivantes :
- Aliments naturels comme le poisson, les œufs, le beurre et le foie
- Produits fonctionnels, c’est-à-dire ceux auxquels l’industrie alimentaire ajoute des nutriments essentiels.
- Suppléments pharmacologiques contenant certaines formes de vitamine D
Métabolisme de la vitamine D : activation de la molécule
Le précurseur de la vitamine D est le cholécalciférol (vitamine D3), qui est synthétisé par la peau à partir du soleil. Mais il existe une autre forme inactive, l’ergocalciférol ou vitamine D2, qui est synthétisée par les plantes et qui peut être consommée en source externe.
À partir de toutes ces molécules précurseurs, l’activation se produit. Pour ce faire, le précurseur se lie à une protéine qui le transporte jusqu’au foie, où une première transformation a lieu lors de la production de calcidiol.
Cependant, la molécule reste inactive et nécessite donc une seconde hydroxylation. Ce processus se produit dans le rein. Le calcitriol y est généré, à savoir la forme active de la vitamine D.
Le calcitriol et le fonctionnement de l’organisme
Étant une molécule liposoluble, la vitamine D traverse facilement la membrane plasmique jusqu’à atteindre le noyau cellulaire, où se trouve son récepteur. Là, il se lie audit élément pour réguler la transcription de divers gènes. Pour cette raison, ses multiples fonctions ont été démontrées.
Actions classiques : métabolisme du calcium
En raison de la présence de calcitriol, elle augmente l’absorption du calcium et du phosphore de l’alimentation dans la lumière intestinale. De plus, son effet sur l’os permet l’extraction du minéral dans la circulation sanguine, ce qui augmente les niveaux de calcium disponibles pour les cellules du corps.
De même, elle a une action supplémentaire au niveau des reins, puisqu’elle stimule la réabsorption du calcium et du phosphore pour éviter que de grandes quantités de minéraux ne soient excrétées dans les urines. Pour ces raisons, la vitamine D est souvent associée à la fonction osseuse.
Calcitriol : une substance polyvalente
Cependant, les actions sur le métabolisme du calcium et du phosphore ne sont pas les seules actions de la vitamine D. Le récepteur de la molécule est situé dans la plupart des cellules de l’organisme, ce qui suggère que son intervention dans les processus physiologiques est beaucoup plus large qu’on ne le croyait initialement..
Ainsi, diverses investigations ont été menées pour élucider les autres effets de la vitamine D, dits “non classiques”. Parmi ceux-ci, le calcitriol a été lié à la régulation du système immunitaire, associant sa déficience à des maladies infectieuses et auto-immunes.
De même, il a été démontré qu’elle exerce un effet sur le fonctionnement hormonal. Ses niveaux insuffisants sont liés à une fonction altérée du pancréas, qui favorise le développement du diabète sucré. Même en étant un régulateur de la croissance cellulaire, elle pourrait être impliquée dans le cancer.
Santé cardiovasculaire et calcitriol
D’autre part, la présence de récepteurs nucléaires de la vitamine D dans le muscle lisse a été démontrée. Les vaisseaux sanguins ont une couche musculaire qui leur permet de se contracter et de se dilater pour s’adapter aux besoins de l’organisme. Elle permet ainsi de modifier le flux sanguin en fonction des besoins.
En raison de la présence de ces récepteurs, diverses recherches ont été menées afin de clarifier les effets du calcitriol sur les vaisseaux sanguins. Il semble être lié à une diminution de la contraction et à une amélioration de la fonction endothéliale.
La carence en vitamine D provoque-t-elle l’hypertension artérielle ?
Le calcitriol agit sur un système important de régulation de la tension artérielle : le système rénine-angiotensine-aldostérone. La molécule active est capable d’inhiber la rénine, elle ne stimule donc pas la conversion du tensinogène en angiotensine. Elle empêche ainsi l’augmentation de la pression artérielle.
Plusieurs études ont établi un lien entre de faibles niveaux de vitamine D et des élévations de la pression artérielle. Cette évidence est encore plus marquée pendant les mois d’hiver, lorsque la synthèse cutanée de cholécalciférol est diminuée.
On considère maintenant que l a vitamine D a un effet bénéfique sur la régulation de la pression artérielle.
Cardioprotection avec calcitriol
D’autre part, la carence en vitamine D a été associée à diverses affections classées comme facteurs de risque de maladies cardiovasculaires. En particulier, le syndrome métabolique, l’obésité, le diabète sucré, la dyslipidémie et l’hypertension artérielle.
Ces pathologies semblent être liées à de faibles taux de calcitriol, ce qui suggère que l’hypovitaminose D est impliquée dans le développement de ces affections.
Comment savoir s’il y a une carence en vitamine D ?
Comme il existe deux molécules précurseurs, le dosage du cholécalciférol et de l’ergocalciférol ne sont pas les examens les plus appropriés pour mesurer le taux de vitamine D dans le sang. Aujourd’hui, il est recommandé d’utiliser les valeurs de calcidiol, car c’est la forme la plus abondante dans le corps et pourrait mieux refléter la concentration dans le sang.
Même ainsi, il n’y a pas de consensus sur les niveaux de ce nutriment qui peuvent être considérés comme optimaux. La plupart des études suggèrent que les concentrations inférieures à 20 ng/ml doivent être classées comme déficientes, constituant ainsi une hypovitaminose D.
En effet, des dosages de calcidiol compris entre 20 et 30 ng/ml pourraient être associés à une réserve insuffisante de celui-ci. D’autres paramètres doivent être évalués pour analyser objectivement le statut réel de la vitamine D. Parmi ceux-ci, figurent les taux de parathormone et de calcium sérique.
Comment consommer des suppléments de vitamine D ?
Il est clair que la vitamine D joue un rôle important dans le soin de la santé cardiovasculaire. Ainsi, l’idéal est d’assurer un apport optimal du nutriment. L’exposition au soleil semblant insuffisante dans de nombreuses populations, la supplémentation par l’alimentation est la meilleure option.
La consommation d’aliments enrichis est généralement la première option. Parmi ceux-ci, les produits laitiers se distinguent. Si le médecin ou le nutritionniste l’exige, il est également possible d’obtenir de la vitamine D avec des suppléments de cholécalciférol ou d’ergocalciférol.
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Existe-t-il une dose idéale ?
La dose quotidienne recommandée dépend de l’âge et de l’état de santé de la personne. Cependant, on considère que 800 UI par jour pour un adulte suffisent à garantir une concentration adéquate en vitamine D. Malgré cela, chaque cas doit être individualisé.
L’hypervitaminose D est une maladie rare causée par une intoxication aux suppléments de vitamine D. L’hypercalcémie survient dans cette condition. Les principaux symptômes sont les suivants :
- Affaiblissement
- Perte d’appétit et de poids
- Nausées
- Douleurs et raideurs musculaires
- Calculs rénaux
- Hypertension
Cela dit, gardez à l’esprit que la vitamine D est bénéfique pour la santé cardiovasculaire et d’autres systèmes corporels importants. Par conséquent, si vous soupçonnez une carence de ce nutriment, il est préférable de consulter un professionnel. Ce dernier déterminera la meilleure dose pour vous éviter de passer d’un extrême à l’autre.
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