Le taux de sédimentation érythrocytaire : en quoi consiste-t-il ?
Les tests en laboratoire clinique sont d’une grande importance dans la pratique médicale. Il s’agit même parfois de la seule façon de confirmer la présence d’une maladie. L’un des examens qui se réalisent le plus souvent est le taux de sédimentation érythrocytaire.
Aussi connu sous le nom de vitesse de sédimentation globulaire, VSG ou ESR pour ses sigles en anglais, il s’agit d’un examen qui mesure la vitesse à laquelle les globules rouges se déposent au fond d’un tube à essai. Une vitesse de sédimentation supérieure ou inférieure à la normale indique la présence de différentes pathologies.
Dans des conditions normales, les érythrocytes ou globules rouges ont une charge négative, ce qui fait qu’ils se repoussent entre eux, leur taux de sédimentation étant de 10 millimètres par heure. Ce dernier peut néanmoins varier en fonction du sujet de l’étude et de son style de vie.
Raisons pour lesquelles on doit réaliser un ESR
Le taux de sédimentation érythrocytaire est un examen qui oriente le spécialiste et peut indiquer l’existence de maladies. Il peut donc être utile si l’on est en présence de l’une de ces situations :
- Fièvre d’origine inconnue.
- Certains types d’arthrite.
- Symptômes qui touchent les muscles.
Le médecin devra cependant analyser la clinique présentée par le patient, en plus des résultats des tests de laboratoire, pour pouvoir donner un diagnostic adéquat. En outre, l’ESR peut être utilisé en tant que critère diagnostique important pour deux maladies : la polyarthrite rhumatoïde et l’artérite temporale (ou maladie de Horton), les deux étant très rares et apparaissant chez des patients de plus de 50 ans.
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire qui affecte la musculature proximale des membres inférieurs et supérieurs ainsi que le torse, générant une douleur et limitant les mouvements de la personne. L’artérite temporale, elle, provoque des céphalées, une diminution de l’acuité visuelle, de la fièvre, une claudication de la mâchoire et une anémie.
L’ESR est un examen que les médecins peuvent demander quand ils sont face à des cas de douleurs musculaires ou osseuses.
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Comment dois-je me préparer pour ce test ?
Il s’agit d’un examen assez simple et rapide : aucune préparation particulière ne sera donc nécessaire. Si l’on ne réalise qu’un taux de sédimentation érythrocytaire, être à jeun n’est pas une condition indispensable ; néanmoins, si l’on fait d’autres analyses en même temps, les mesures pertinentes devront être prises.
Pour pouvoir réaliser ce test, on doit extraire du sang d’une veine avec une seringue. Cette prise se fait dans le bras. On peut donc ressentir une petite douleur ou gêne pendant l’examen, et celle-ci peut parfois durer toute la journée. Elle n’empêchera cependant pas la personne de faire toutes ses activités quotidiennes.
L’analyse de sang est très simple et se fait généralement en utilisant la méthode de Westergren : on mélange 2 ml de sang avec 0,5 ml de citrate dans un tube à essai et on mesure la distance sans érythrocytes. Au bout d’une heure, on calcule une nouvelle fois la distance en millimètres de la zone sans globules rouges pour connaître la vitesse à laquelle ils sont descendus.
Signification d’un taux de sédimentation érythrocytaire élevé
Lorsque la vitesse de sédimentation se trouve au dessus des valeurs normales, on doit soupçonner la présence de pathologies liées à une inflammation et à certaines néoplasies. Selon des études, le taux augmente au bout de 24 heures et ne retrouve pas de valeurs normales, même après sa résolution.
Ces types de pathologies augmentent la concentration de différentes protéines dans le plasma sanguin. Toutes ces protéines, et plus particulièrement le fibrinogène, affecteront la charge de la surface des globules rouges, les faisant baisser plus rapidement.
Cependant, plusieurs situations qui font augmenter le fibrinogène dans le sang, comme la grossesse, le diabète ou une insuffisance rénale en phase terminale sont capables d’augmenter le taux de sédimentation érythrocytaire. Parmi les causes, nous pouvons mentionner les suivantes :
- Anémie.
- Macrocytose.
- Hémorragie aiguë.
- Infarctus aigu du myocarde.
- Lymphome.
- Carcinome métastasique.
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Signification d’un taux de sédimentation érythrocytaire bas
La majeure partie du temps, une vitesse de sédimentation basse n’a pas d’importance médicale particulière. Cette vitesse peut même être de 0 mm chez des patients normaux, et il ne s’agit donc pas d’un motif de préoccupation pour les spécialistes.
Néanmoins, un taux de sédimentation érythrocytaire bas (entre 0 et 3 mm) est associé à différents problèmes de santé, parmi lesquels nous pouvons souligner :
- Polyglobulies ou grande quantité de globules rouges.
- Déformations dans les globules rouges.
- Syndromes d’hyperviscosité.
- Habitudes tabagiques.
- Insuffisance cardiaque.
Comme si cela ne suffisait pas, des maladies infectieuses comme la dengue peuvent générer une légère baisse dans la vitesse de sédimentation. Ce fait a été démontré par une étude au cours de laquelle l’ESR de patients atteints de cette pathologie était très basse par rapport à d’autres ayant des syndromes fébriles aigus.
Même si ce n’est pas fréquent, l’ESR bas peut être provoqué par la dengue, une maladie tropicale infectieuse transmise par des moustiques.
Un test simple mais efficace
Comme vous pouvez le voir, le taux de sédimentation érythrocytaire n’est pas un examen complexe. Il est cependant utile quand on cherche la présence de maladies liées à une inflammation. Ce taux peut orienter le médecin et l’aider à établir le bon diagnostic.
En ce qui concerne le patient, aucune préparation spéciale n’est requise pour effectuer ce test. Après l’examen, il pourra poursuivre ses activités quotidiennes sans le moindre inconvénient.
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