Les effets des oméga-3 sur le cerveau

Dans la littérature scientifique, il a été déterminé qu'il existe une relation entre la consommation d'acides gras oméga-3 et la santé du cerveau. Nous vous expliquons ici leurs avantages et comment en consommer facilement.
Les effets des oméga-3 sur le cerveau
Saúl Sánchez Arias

Rédigé et vérifié par le nutritionniste Saúl Sánchez Arias.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Avez-vous déjà entendu parler des effets des oméga-3 sur le cerveau ? L’oméga-3 est un acide gras essentiel pour notre corps. On le trouve en grande partie dans les poissons gras, les fruits secs et les huiles végétales. Mais aussi dans les suppléments.

Selon les informations publiées dans la Annual Review of Food Science and Technology, sa consommation régulière apporte de nombreux bienfaits à notre santé. Et cela grâce à ses propriétés anti-inflammatoires, ainsi que sa capacité à réduire le risque de plusieurs maladies chroniques.

C’est précisément en ce qui concerne ce dernier point que plusieurs études ont déterminé que ce nutriment est bénéfique pour le cerveau et les fonctions cognitives. Cette fois-ci, nous voulons donc en savoir plus sur les effets des oméga-3 sur le cerveau.

Les acides gras oméga-3 et le cerveau

Certaines études établissent un lien entre un faible apport en oméga-3 et une altération des performances cérébrales. Ces acides gras semblent être des nutriments de base pour les cellules du cerveau en se liant aux membranes cellulaires.

D’autre part, la consommation de ces acides gras améliore régulièrement le fonctionnement des récepteurs des neurotransmetteurs, comme le montrent les informations publiées dans Biomolecules & Therapeutics. La littérature scientifique établit également un lien entre la carence en oméga-3 et l’apparition de troubles cognitifs tels que la dépression ou le trouble bipolaire.

Toutefois, d’autres articles sont nécessaires pour établir des résultats concluants. Malgré cela, de nombreux traitements des processus cognitifs se concentrent aujourd’hui sur les changements dans le microbiote et la supplémentation en oméga-3.

Des aliments contenant des oméga-3

 

Oméga-3 et oméga-6

Un aspect très important que nous devons prendre en compte dans l’alimentation est l’équilibre des acides gras oméga 3 et oméga 6. Les premiers sont des précurseurs de molécules anti-inflammatoires, tandis que les seconds sont des précurseurs de molécules inflammatoires. C’est pourquoi le rapport 1:1 ne doit pas être perdu pour éviter les processus d’inflammation dans l’organisme.

Les aliments transformés sont généralement riches en oméga-6, tandis que les poissons gras et les huiles végétales sont riches en oméga-3. Le régime alimentaire actuel produit un déséquilibre en faveur du premier en raison de l’essor des aliments transformés et de la restauration rapide.

Il est donc important d’augmenter la consommation d’aliments frais. Ainsi, le poisson bleu, les fruits secs et les huiles végétales sont des éléments essentiels dans l’alimentation pour augmenter l’apport en acides oméga-3 et tenter de retrouver l’équilibre des graisses.

Les compléments d’oméga-3

Il est assez courant de prendre des suppléments d’oméga-3 dans diverses situations. Dans l’environnement sportif, par exemple, ces suppléments sont utilisés dans le cadre des processus associés aux blessures pour atténuer l’inflammation. Chez l’adulte en bonne santé, ils peuvent en outre être utilisés pour prévenir l’apparition de maladies complexes à moyen ou long terme.

De même, et compte tenu des derniers articles de la littérature scientifique, ils devraient constituer un complément important dans les processus liés aux troubles ou aux déficiences cognitives. Sa combinaison avec des prébiotiques et des probiotiques peut être intéressante pour traiter certains processus liés à la dépression.

Des oméga-3 sous forme de capsules

 

Deux portions de poisson gras par semaine

Pour garantir un apport correct en acides oméga 3, la consommation de poissons gras est indispensable. Il y a encore quelques années, la consommation de ces aliments était limitée car on craignait qu’elle ait un impact sur le profil lipidique. Cependant, nous avons maintenant que la consommation de graisses mono- et polyinsaturées non seulement n’augmente pas le taux de cholestérol, mais peut même le réduire légèrement.

Par conséquent, les recommandations actuelles sont d’au moins deux portions de poisson gras par semaine. Cela doit être associé à une consommation régulière d’huile végétale, mais crue. Soumettre les huiles à des températures élevées entraîne la perte de certains de leurs nutriments et de leurs propriétés.

De plus, la surchauffe des huiles génère des processus qui conduisent, à moyen et long terme, à l’apparition de déchets toxiques pour l’organisme, comme c’est le cas de l’acrylamide.

Conclusion

La consommation régulière d’acides gras oméga-3 est essentielle. Il est nécessaire de réduire la consommation de produits transformés et d’augmenter la consommation de produits frais pour retrouver l’équilibre entre les acides gras oméga-3 et oméga-6.

Ces types d’acides gras ont la capacité de prévenir l’apparition de certaines maladies cognitives. Ou du moins c’est ce que montre la littérature actuelle. Toutefois, des études supplémentaires sont nécessaires pour garantir la réalité de cet effet.

Néanmoins, il faut garder à l’esprit que la graisse est un nutriment riche en calories. C’est pourquoi sa consommation doit s’inscrire dans le cadre d’un régime alimentaire équilibré et hypocalorique. De cette façon, nous évitons la prise de poids et les maladies qui y sont associées.

 


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