Les maladies du pénis courantes et leur traitement

Au-delà de la dysfonction érectile, il y a bien d'autres maladies qui peuvent affecter le pénis. Découvrez-les ici.
Les maladies du pénis courantes et leur traitement
Leidy Mora Molina

Relu et approuvé par l'infirmière Leidy Mora Molina.

Dernière mise à jour : 28 février, 2023

Lorsque l’on parle de maladies du pénis courantes, il ne faut pas seulement penser aux difficultés à maintenir une érection. Il existe en fait de nombreux types de problèmes différents, allant des affections cutanées aux maladies sexuellement transmissibles (MST).

Le traitement varie dans chaque cas. Différents facteurs peuvent affecter l’organe sexuel masculin. Certains peuvent également avoir un impact sur l’aspect mental et sur la relation.

Découvrez ici quelles sont les maladies du pénis les plus courantes, leurs symptômes, leur traitement et ce que vous pouvez faire pour les prévenir.

Les facteurs de risque des maladies du pénis

Le pénis est l’organe génital masculin. Ses fonctions ne se limitent pas uniquement à l’activité sexuelle et reproductive, il fait également partie du système excréteur, en tant que conduit pour éliminer l’urine.

Certains facteurs de risque peuvent conditionner l’apparition de maladies au niveau du pénis. Certains d’entre eux sont modifiables, mais d’autres ne le sont pas :

  • Maladies qui affectent la fonction cardiovasculaire, telles que l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, l’obésité et le diabète.
  • Médicaments : les médicaments anti-ulcéreux, les traitements contre le cancer de la prostate, les antidépresseurs et les somnifères peuvent provoquer une dysfonction érectile.
  • Prostatectomie radicale : l’ablation chirurgicale de la prostate peut entraîner une dysfonction érectile et une incontinence urinaire.
  • Tabagisme : entre autres risques, le tabagisme provoque des troubles de l’érection.
  • Alcoolisme : une consommation excessive d’alcool diminue la libido. De plus, elle est associée à un risque accru de contracter des maladies sexuellement transmissibles.
  • Déséquilibres hormonaux : le déficit en testostérone notamment.
  • Troubles psychologiques : notamment le stress, l’anxiété et la dépression.
  • Troubles neurologiques : lésions de la moelle épinière, sclérose en plaques et accident vasculaire cérébral.
  • Âge : avec l’âge, le taux de testostérone est affecté et les risques de maladies de la prostate augmentent.
  • Comportements sexuels à risque : ne pas utiliser de préservatif augmente les chances de contracter des MST.
  • Piercings : un piercing au pénis peut provoquer une infection.



Les maladies du pénis les plus courantes

Il existe diverses pathologies qui peuvent être liées à la fois au fonctionnement sexuel et à la santé de la peau de l’organe sexuel masculin. Découvrez-les ci-dessous.

1. Phimosis

La peau qui recouvre le pénis doit pouvoir être tirée jusqu’au point d’exposer le gland. Mais dans le phimosis, le prépuce ne peut pas descendre, ce qui empêche une bonne hygiène.

De plus, une douleur peut survenir au moment d’uriner ou lorsqu’il y a des érections. Dans certains cas, une petite intervention chirurgicale – circoncision ou prépucioplastie – est nécessaire pour modifier le tissu.

2. Paraphimosis

Contrairement au cas précédent, dans le paraphimosis, ce qui se passe, c’est qu’après avoir été rétracté, le prépuce ne revient pas à sa position. Cela peut provoquer un gonflement, interférant avec le flux sanguin vers le pénis.

Dans certains cas, l’utilisation d’un lubrifiant suffit. Lorsque les érections ou la miction commencent à être affectées, une petite intervention chirurgicale est effectuée, laquelle consiste en une incision pour soulager la tension.

Chirurgie du pénis.
Les chirurgies du pénis sont effectuées par des urologues. Un chirurgien pédiatre intervient également lorsque le patient est mineur.

3. Infections à levures

Les infections à levures affectent non seulement dans le vagin, mais aussi le pénis. Dans ces cas, divers symptômes peuvent survenir, tels qu’une inflammation du gland du pénis, des éruptions cutanées, des taches blanches ou rougeâtres, des démangeaisons, des brûlures et des écoulements. Le traitement repose sur des antifongiques topiques ou oraux.

4. Balanite

La balanite est un autre type d’infection. Les symptômes comprennent un gonflement, une rougeur, une étanchéité de la peau du prépuce, un écoulement, des démangeaisons et une sensibilité.

Son apparition est associée à un manque d’hygiène, ainsi qu’au diabète. Elle est traitée avec des antibiotiques et, dans certains cas, avec une circoncision.

5. Psoriasis

Certaines maladies de la peau peuvent également affecter le pénis. C’est le cas du psoriasis, qui dans ce cas est appelé psoriasis génital. Les symptômes comprennent une peau sèche, squameuse et craquelée, ce qui augmente la sensibilité aux infections. Le traitement est symptomatique et comprend des crèmes et des onguents.

6. Lichen plan

Comme dans le cas précédent, c’est une condition causée par des problèmes du système immunitaire. Il s’agit généralement d’une éruption cutanée inégale, qui se manifeste par des bosses décolorées ou violettes, même au-delà de la région génitale.

Cette maladie est irritant et douloureuxe. Parfois, des cloques remplies de pus apparaissent, avec des lignes au sommet. Elle peut disparaître sans traitement. Si les symptômes provoquent une gêne, une crème ou des antihistaminiques oraux sont administrés.

7. Papules nacrées

Les papules nacrées sont de petites excroissances filiformes autour de l’anneau de la tête du pénis. Elles mesurent environ 2 millimètres.

En général, elles ne causent pas de dégâts majeurs, même si la zone peut être sensible. Certaines personnes décident de les retirer pour des raisons esthétiques, au laser ou par radiofréquence.

8. Boutons ou taches de Fordyce

Les taches ou boutons de Fordyce sont des bosses qui peuvent apparaître sur le pénis ainsi que sur le scrotum. Elles mesurent de 1 à 3 millimètres, sont jaunes ou couleur chair.

Ils sont dûs à l’augmentation des glandes sébacées. Ils ne blessent pas et ne constituent pas un danger pour la santé. Ils peuvent être éliminés par des traitements tels que le microneedling et le laser CO2.

9. Dysfonction érectile

La dysfonction érectile correspond à l’impossibilité de maintenir une érection ferme suffisamment longtemps pour avoir un rapport sexuel satisfaisant.

Son apparition est conditionnée par certaines pathologies : diabète, cardiopathie, athérosclérose, hypertension artérielle. Elle peut également être dû à des facteurs psychologiques, tels que le stress et l’anxiété. Son traitement comprend à la fois des médicaments et une thérapie psychologique.

10. Éjaculation précoce

L’éjaculation précoce n’est pas toujours un problème de santé, notamment si c’est quelque chose d’occasionnel. Lorsque cela se produit fréquemment et affecte la relation ou l’estime de soi, une approche thérapeutique peut être nécessaire.



11. Éjaculation rétrograde

Cela se produit lorsque les muscles qui dirigent le sperme ne fonctionnent pas bien. Certains médicaments sont utilisés, comme les antidépresseurs, qui ont des effets antispasmodiques.

12. Autres problèmes d’éjaculation

Il existe d’autres maladies courantes du pénis liées à l’éjaculation, telles que l’incapacité à éjaculer, l’éjaculation réduite et l’éjaculation retardée. Elles peuvent être dues à une combinaison de divers problèmes physiques et psychologiques :

  • Réactions aux médicaments
  • Maladies chroniques
  • Conséquences des chirurgies
  • Abus de drogue ou d’alcool
  • Dépression, anxiété ou stress

13. Priapisme

Le priapisme est le contraire du dysfonctionnement. Dans ce cas, une érection prolongée et souvent douloureuse se produit. En outre, il peut y avoir une sensation lancinante dans l’organe sexuel.

Il peut être causé par la consommation de drogues, principalement des drogues vasoactives, ainsi que des drogues récréatives. Pour le traitement, la technique Winter est appliquée, qui consiste à drainer à travers des trous pratiqués au scalpel.

14. Anorgasmie

L’incapacité d’atteindre l’orgasme est appelée anorgasmie ou dysfonction orgasmique. Elle peut être de plusieurs types :

  • Primaire : la personne n’a jamais eu d’orgasme.
  • Secondaire : la personne a eu des orgasmes dans le passé, mais n’en a plus.
  • Situationnel : l’orgasme n’est atteint que dans certaines situations, par exemple lors de la masturbation.

Le traitement est basé sur la thérapie psychologique. Celle-ci peut être individuel ou en couple.

15. Chlamydia

Parmi les maladies les plus courantes du pénis, il y a aussi celles de la transmission sexuelle. En particulier, la chlamydia est une infection bactérienne causée par Chlamydia trachomatis.

Elle est plus fréquente chez les jeunes (moyenne d’âge 25 ans) et chez ceux qui débutent tôt une activité sexuelle. Au début, il peut n’y avoir aucun symptôme, mais ensuite certains les symptômes suivants apparaissent :

  • Fièvre
  • Brûlure en urinant
  • Écoulement jaune ou vert de l’orifice du pénis
  • Douleur abdominale
  • Gêne lors de l’éjaculation

Le traitement repose sur des antibiotiques. Les plus couramment utilisés sont l’azithromycine et la doxycycline.

16. Herpès génital

Vous pouvez contracter une infection par le virus de l’herpès simplex en ayant des rapports sexuels non protégés, même oralement. Le virus se transmet par la salive ou les sécrétions génitales.

Les symptômes comprennent des brûlures, des cloques suintantes, puis des croûtes, des ganglions enflés, de la fièvre et des maux de tête. Un traitement antiviral et des crèmes topiques sont appliqués sur les plaies.

Préservatif pour éviter les maladies courantes du pénis.
Les préservatifs sont une barrière essentielle contre les infections sexuellement transmissibles.

17. Virus du papillome humain

Le VPH ou virus du papillome humain provoque de petites verrues génitales molles. C’est l’une des maladies sexuellement transmissibles les plus répandues dans le monde, avec une incidence estimée à 10 %.

Les types de VPH 16 et 18 sont associés aux cancers du col de l’utérus, de la vulve, du pénis et de l’anus. Il n’y a pas de remède connu, mais les verrues peuvent régresser d’elles-mêmes.

18. Gonorrhée

La gonorrhée est une autre maladie du pénis courante. Elle est transmise sexuellement, et peut apparaître dans l’anus ou dans le vagin. Il s’agit d’une infection causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae.

Elle se propage lors de rapports sexuels non protégés. Les symptômes comprennent des mictions fréquentes, des brûlures à la miction, des rougeurs sur le gland du pénis et des douleurs testiculaires. Le traitement repose sur des antibiotiques, bien que des souches résistantes aient été identifiées.

19. Syphilis

La syphilis est une autre MST causée par une infection, dans ce cas, par la bactérie Treponema pallidum. Le traitement repose sur la pénicilline.

Elle se développe en plusieurs stades, chacun avec ses symptômes particuliers :

  • Primaire : une petite plaie souvent indolore.
  • Secondaire : éruptions cutanées, ainsi que fièvre et maux de tête, maux de gorge ou douleurs articulaires.
  • Latent : aucun symptôme ne se manifeste.
  • Tertiaire : perte de vision ou d’audition, inflammation du cerveau et de la moelle épinière (neurosyphilis).

20. La maladie de La Peyronie

Il s’agit d’une maladie chronique. Un tissu cicatriciel anormal apparaît à l’intérieur du pénis, ce qui peut entraîner des érections courbées ou douloureuses.

La maladie de La Peyronie peut être due à un microtraumatisme lors d’un rapport sexuel. Elle est traitée par chirurgie.

21. Pénis fracturé

C’est une blessure douloureuse dans laquelle le tissu fibreux se rompt pendant l’érection (pas de fracture osseuse, bien sûr, malgré son nom). Elle est causée par un coup violent. Un traitement immédiat par chirurgie est nécessaire.

22. Lymphangiosclérose

Elle consiste en le durcissement d’un vaisseau lymphatique. Une boule se forme sous la peau. Elle est située autour de la base de la tête du pénis ou le long de celle-ci.

Les autres symptômes sont les suivants : rougeurs, irritations, mictions douloureuses, douleurs pendant les rapports sexuels, testicules enflés, écoulements et fièvre. Un repos total est recommandé : la personne doit donc s’abstenir de toute activité sexuelle, y compris la masturbation.

23. Cancer du pénis

Le cancer du pénis n’est pas très courant. Il est lié au VPH. Il peut se propager à d’autres parties du corps.

Il se manifeste par une ampoule ou une bosse. Il évolue ensuite en une verrue avec du pus.

Les autres symptômes sont : rougeur, gonflement, écoulement, brûlure, irritation, épaississement de la peau, présence de sang dans les urines ou le sperme. Les traitements les plus courants sont la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.

Maintenir un pénis en bonne santé

Il existe plusieurs maladies du pénis courantes, associées à la fois à l’hygiène et au comportement sexuel. Il est donc possible de prendre des mesures pour prévenir certains problèmes.

A cet égard, les recommandations suivantes peuvent être prises en compte :

  • Pour vous nettoyer, vous devez abaisser le prépuce, bien que prudemment, sans vous blesser. Lavez à l’eau et au savon, sans utiliser de produits forts.
  • Utilisez un préservatif.
  • Gardez la tension artérielle et la glycémie sous contrôle.
  • Suivez une thérapie si vous souffrez de dépression ou de stress.
  • Évitez l’alcool, le tabac et les drogues.

Un contrôle régulier chez le médecin est recommandé. Prêtez également attention à l’apparition de certains symptômes.

Même s’il peut être difficile d’en parler, la honte doit être mise de côté pour donner la priorité à la santé. Un diagnostic correct et opportun préviendra la progression de la maladie.


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