Mythes et curiosités sur l'alcool
Il existe de nombreux mythes sur les boissons alcoolisées. Si vous voulez savoir le vrai du faux sur l’alcool et l’ivresse, poursuivez donc votre lecture.
Les questions fréquentes sur l’alcool et son abus
Est-il conseillé de manger quelque chose après être sorti boire un verre ? Est-il vrai que le fromage ou l’huile réduisent les effets de l’alcool ? Est-il souhaitable d’habituer le corps à boire ? Consommer de l’alcool tue-t-il les neurones ? Qu’est-ce que “savoir bien boire”
Il y a beaucoup de questions concernant la consommation d’alcool. Et la plupart des personnes n’ont pas la bonne réponse. La seule façon d’éviter les conséquences désastreuses de l’abus d’alcool est de limiter sa consommation. Et quant à ces “remèdes maison” contre l’ivresse, nous ne pouvons savoir s’ils fonctionnent que lorsque nous les essayons. Ce qui marche pour quelqu’un ne marche pas nécessairement pour quelqu’un d’autre.
Mythes et vérités sur l’alcool et l’ivresse
Pas besoin de boire de l’alcool pour être ivre ?
Parfois, on pense qu’il faut être ivre pour se comporter d’une certaine manière, notamment pour agir de manière décomplexée. Une expérience exposée dans le livre publiée par le chercheur Richard Wiseman a montré que cela n’était pas le cas.
En effet, des personnes ont agi comme si elles étaient vraiment ivres. Or, leur boisson ne contenait pas d’alcool : l’effet placebo est beaucoup plus fort qu’on ne le croit, puisqu’il fait croire au cerveau certaines choses qui ne sont pas vraies.
Boire de l’alcool ne combat pas le froid
Vous connaissez sûrement l’histoire des chiens saint-bernard. Ceux qui portaient un bidon d’alcool pour que les personnes qu’ils secouraient puissent se réchauffer. En réalité, l’alcool ne réchauffe pas, il apporte une sensation de chaleur.
On croyait que cette sensation était due à une vasodilatation de la peau. Toutefois, des études récentes affirment que cette sensation est due à une altération de la thermogenèse, résultant d’une hypoglycémie causée par l’alcool.
La plupart de l’alcool est métabolisé dans le foie
C’est bien vrai, c’est pourquoi les gros buveurs ont des problèmes de foie. Ce qui est faux, c’est l’idée selon laquelle courir permet d’éliminer l’éthanol. Cela ne servira qu’à éliminer 10 % de l’alcool à travers les pores. Le reste, même si vous n’en voulez pas, passera par votre foie.
Et certains remèdes maison pour éviter l’ivresse, comme manger du yaourt ou de l’huile, ne fonctionnent pas non plus. Ni prendre de la bière au petit déjeuner ou du jus de tomate pour soulager une gueule de bois.
Boire n’aidera pas à oublier
Vous avez sûrement déjà essayé de vous saouler pour oublier. Or, l’effet des boissons alcoolisées est totalement opposé. En effet, l’alcool stimule certaines zones du cerveau qui sont responsables des souvenirs et de l’apprentissage.
Les neurones ne meurent pas quand nous buvons de l’alcool
Ce qui se passe réellement, c’est que les synapses qui se trouvent entre les neurones sont quelque peu affectées par l’alcool. Mais seulement lorsqu’il est en excès et pendant une période prolongée. Si vous buvez beaucoup d’alcool un jour, votre esprit reviendra ensuite à la normale et le nombre de neurones sera intact.
Boire deux verres de vin par jour, c’est trop
Boire du vin avec modération n’est pas une mauvaise chose. Mais un verre au déjeuner et un autre au dîner est quelque peu exagéré. Suivez plutôt des boissons plus saines.
L’alcoolexie touche plus les femmes
Cette pathologie, aussi appelée ivresse, associe l’alcoolisme à la boulimie et à l’anorexie. Non seulement la personne ne mange pas, mais elle ne boit que de l’alcool. Cette maladie affecte davantage les femmes de moins de 30 ans et provoque des troubles psychologiques, tels que l’anxiété, la malnutrition et des problèmes dans le cycle menstruel.
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Boire uniquement le week-end est pire que de boire du lundi au vendredi
Beaucoup pensent que s’ils s’abstiennent de boire de l’alcool pendant la semaine et se saoulent ensuite le samedi, il n’y a aura aucune conséquence pour le corps. Cependant, ce n’est pas vrai. L’abus d’alcool, même un seul jour par semaine, peut causer les mêmes dégâts qu’une consommation quotidienne.
L’Europe, une grande consommatrice d’alcool
Les statistiques indiquent que le continent où la consommation d’alcool est la plus élevée est l’Europe, suivie de l’Amérique (au nord et au sud).
Les boissons alcoolisées sont liées à un taux élevé de soins dans les hôpitaux publics, aux absences au travail, aux violences conjugales, aux suicides, aux accidents de la circulation, aux bagarres de rue, entre autres.
Les mélanges d’alcool, une mauvaise idée
On a toujours entendu dire que si l’on veut boire quelques verres sans finir par être ivre, il ne faut pas mélanger les boissons. Des études récentes affirment pourtant le contraire : elles indiquent que le niveau de gueule de bois est le même, malgré la croyance populaire.
Selon les pays, l’ivresse peut avoir d’autres noms. Mais en médecine, le mot utilisé vient du norvégien « kveis », qui signifie agitation et du grec « algia » qui signifie douleur.
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