Ostéophytes : symptômes et traitements

Les douleurs articulaires peuvent être révélatrices de la présence d'ostéophytes. La radiographie est la méthode de choix pour les identifier.
Ostéophytes : symptômes et traitements

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Les maladies osseuses affectent des millions de personnes dans le monde. Beaucoup sont le résultat d’une dégénérescence et de dommages aux surfaces articulaires, et elles sont fréquentes chez les personnes âgées. Nous vous en disons plus ici sur les ostéophytes.

Les ostéophytes sont aussi appelés « becs de perroquet ». Ce sont des excroissances ou protubérances osseuses qui se forment sur les bords des os, notamment au niveau des articulations. Des études les définissent comme une hyperostose au niveau du site d’ancrage des fibres de Sharpey, étant plus fréquente dans la colonne vertébrale.

Ces saillies osseuses sont causées par une variété de maladies différentes, l’arthrose étant la principale cause. Les ostéophytes peuvent être identifiés sur des études radiographiques, bien qu’ils passent souvent inaperçus pendant des années.

Les symptômes courants

La présence d’ostéophytes dans les os porte le nom d’ostéophytose. Les ostéophytes génèrent une tableau radiographique triangulaire en forme de crochet ou de bec d’oiseau aux extrémités des os, avec une trajectoire d’abord horizontale puis verticale. Ces excroissances ne provoquent aucun symptôme ou signe avant un certain temps.

Au fil des ans, les ostéophytes deviennent plus prononcés et peuvent provoquer des symptômes au niveau de la colonne vertébrale, des hanches et des genoux. Parmi les manifestations les plus courantes, figurent les suivantes :

  • Fourmillements et engourdissements dans les bras et les jambes
  • Douleur lors de l’extension et de la flexion des articulations
  • Amplitude de mouvement limitée
  • Raideur articulaire

La présence d’une douleur intense qui ressemble à un choc électrique lors d’un mouvement pourrait indiquer une compression de la moelle épinière. Ces symptômes peuvent s’accompagner d’autres manifestations, comme un œdème osseux.

Radiographie montrant des ostéophytes.
Les études d’imagerie peuvent démontrer la présence d’ostéophytes avant qu’il n’y ait des symptômes évidents.

Pourquoi les ostéophytes apparaissent-ils ?

Comme déjà mentionné, la cause la plus fréquente d’ostéophytes est l’arthrose. Il s’agit d’une maladie chronique et dégénérative du cartilage articulaire qui s’accompagne d’une prolifération de l’os sous-chondral. Les bosses sont le résultat d’une tentative de l’organisme de réparer la surface osseuse endommagée.

La recherche confirme que les stimuli mécaniques sur les articulations endommagées sont transcrits en stimuli biochimiques par des facteurs de croissance, tels que TGFβ et BMP2, induisant la formation d’ostéophytes. En général, les vertèbres sont les plus sensibles.

La spondylose déformante est une autre des causes les plus fréquentes d’ostéophytes. Enfin, ces excroissances osseuses peuvent être associées aux maladies suivantes :

  • Hyperostose squelettique diffuse idiopathique
  • Spondylarthrite ankylosante
  • Arthropathie neuropathique
  • Syndrome de Reiter
  • Arthrite psoriasique
  • Traumatisme
  • Infections



La différence entre un ostéophyte, un syndesmophyte et une hernie discale

Les ostéophytes et les syndesmophytes sont des signes radiographiques qui peuvent être confondus. Cependant, lorsque nous parlons de syndesmophytes, nous nous référons à l’ossification des fibres externes des disques intervertébraux.

Ce sont des excroissances osseuses verticales fines ou épaisses qui s’étendent d’un corps vertébral à l’autre. Ils peuvent être unilatéraux ou bilatéraux et sont typiques de l’ossification des tissus paravertébraux dans la spondylarthrite ankylosante et les maladies inflammatoires de l’intestin.

Par ailleurs, les symptômes compressifs des ostéophytes peuvent être similaires à ceux des hernies discales. Cependant, dans la hernie discale, la compression de la moelle épinière est causée par une saillie du nucleus pulposus du disque intervertébral. De plus, les symptômes sont généralement plus intenses et entraînent une plus grande invalidité.

Le traitement médical

Actuellement, les ostéophytes n’ont pas de cure définitive. Cependant, les médecins spécialisés en rhumatologie peuvent recommander la prise de certains médicaments pour soulager les symptômes.

En général, les analgésiques et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont généralement indiqués pour réduire la douleur et l’inconfort articulaire. C’est le cas de l’ibuprofène, du paracétamol, du naproxène et du diclofénac.

Dans l’arthrose sévère, les procédures suivantes peuvent être nécessaires :

  • Injections intra-articulaires de corticoïdes
  • Injection d’acide hyaluronique
  • Remplacement de l’articulation
  • Réalignement osseux

Aussi, la physiothérapie est un outil fondamental pour augmenter la souplesse et réduire les douleurs articulaires.

Kinésithérapie pour les ostéophytes.
La physiothérapie pour traiter la douleur associée à l’ostéophytose est efficace chez la plupart des patients.



Comment éviter la formation d’ostéophytes ?

Comme nous l’avons évoqué dans l’article, les ostéophytes sont des excroissances osseuses qui sont causées par l’usure des articulations. Bien qu’il n’y ait pas de remède, ces changements peuvent être stoppés par de petits changements de style de vie.

Pour cela, il est conseillé d’améliorer sa posture, de faire de l’exercice modéré 2 à 3 fois par semaine, de perdre du poids, de maintenir une alimentation saine et d’éviter les sports à fort impact.

Dans la plupart des cas, cette affection est détectée à des stades avancés de la maladie, il est donc conseillé de se rendre à des consultations régulières chez des rhumatologues ou des traumatologues, dès l’âge de 45 ans, et lorsque des douleurs rachidiennes sont présentes. Un diagnostic et une approche précoces garantiront une meilleure qualité de vie.


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