Pourquoi bâillons-nous ?
Bâiller est un geste inconscient et incontrôlable que tous les humains font. Et pas uniquement les humains : beaucoup d’animaux vertébrés et presque tous les mammifères le font. Mais pourquoi bâillons-nous ?
Le bâillement consiste à ouvrir largement la bouche, en inspirant profondément pour ensuite relâcher un peu moins d’air et refermer la bouche. Par ailleurs, il s’accompagne d’une fermeture subtile des yeux, d’un larmoiement et d’une légère augmentation de la salive, entre autres choses.
Toutes les cultures ont leur propre idée du bâillement. Le plus normal est de penser, de façon populaire, que l’on bâille par fatigue, par ennui et même par faim. Or, cela n’explique pas pourquoi le reste des animaux le font.
Le bâillement est présent quasiment depuis les premiers moments de notre vie, quand nous sommes bébés. Mais, curieusement, les scientifiques continuent d’étudier les possibles raisons de ces bâillements. Nous allons ici vous expliquer les théories actuelles qui circulent à ce sujet.
Pourquoi bâillons-nous ?
L’hypothèse qui est actuellement la plus répandue est que le bâillement nous permet de refroidir notre cerveau. Ce serait un peu comme un système naturel de réfrigération, comme n’importe quel appareil électrique.
Il s’agit d’une théorie curieuse qui s’est renforcée à partir de certaines études récentes de l’Université de Princeton. Cette étude affirme que, quand nous bâillons, des membranes de nos sinus nasaux bougent.
Les sinus nasaux sont des cavités dans notre crâne qui contiennent de l’air. Le fait que ces membranes bougent lorsque nous bâillons suggère qu’elles agissent comme de petits ventilateurs. Elles permettraient à l’air de mieux circuler vers notre cerveau et de le refroidir.
Cette théorie a d’ailleurs un sens car notre cerveau est l’un des organes qui a le plus besoin d’énergie. Son fonctionnement produit de la chaleur dans le crâne, et bâiller pourrait donc être un mécanisme très utile pour stabiliser sa température et pouvoir travailler correctement.
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Pourquoi bâillons-nous : y a-t-il d’autres hypothèses ?
En plus de cette théorie de réfrigération du cerveau, beaucoup d’autres cherchent à expliquer la fonction de nos bâillements. Une autre théorie indique que, quand nous bâillons, nous « repositionnons » nos mandibules. En d’autres termes, il s’agit d’une façon de permettre à nos os du crâne de se remettre dans une bonne position.
D’ailleurs, comme vous avez sûrement pu le remarquer, quand nous bâillons, nous débouchons nos oreilles. Cela se produit parce que les pressions entre l’intérieur et l’extérieur de l’oreille s’équilibrent. Tout cela pourrait donc être lié.
Bâiller peut servir à nous mettre en alerte
Chez certains animaux, on a pu observer que le bâillement apparaissait face à une menace. Cela se produit par exemple chez les lémuriens. Ainsi, quand nous bâillons, il est possible que nous essayions d’augmenter notre concentration. Grâce à cela, nous pourrions mieux faire face aux menaces ou aux défis.
Ce geste pourrait être associé à l’anxiété. En fait, on a détecté quand nous bâillons, les niveaux de cortisol s’élèvent subtilement dans notre sang. Le cortisol est l’hormone qui augmente dans des situations de stress.
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Nous bâillons pour augmenter le niveau d’oxygène
Certains scientifiques soutiennent que le bâillement est un mécanisme de notre cerveau pour augmenter la concentration d’oxygène dans le sang. Selon cette théorie, notre cerveau enverrait des signaux pour bâiller quand il détecterait des faibles concentrations de ce gaz.
Bâillons-nous par empathie ?
Il n’y a pas besoin d’être scientifique pour voir que les bâillements sont « contagieux ». Quand une personne bâille près de vous, il est très commun que vous finissiez vous aussi par le faire.
Cela est apparemment dû aux neurones miroirs. Il s’agit de neurones qui pourraient être responsables de l’empathie. En d’autres termes, ce sont ceux qui nous permettent de nous mettre à la place de l’autre personne et de ressentir la même chose qu’elle, même si nous ne vivons pas la même situation.
Pour conclure
Le bâillement est un geste involontaire ; on ne connaît pas encore très bien sa fonction biologique. Néanmoins, les dernières recherches indiquent qu’il s’agit d’une façon, pour notre corps, de maintenir notre cerveau dans des conditions optimales de température.
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