Qu'est-ce qu'une laparoscopie ?

La laparoscopie est un procédé qui s'utilise pour diagnostiquer et traiter certaines pathologies au niveau pelvien, colorectal et gynécologique. Découvrez comment elle fonctionne et quels sont ses avantages.
Qu'est-ce qu'une laparoscopie ?
Samuel Antonio Sánchez Amador

Rédigé et vérifié par Le biologiste Samuel Antonio Sánchez Amador.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

La laparoscopie est une alternative extrêmement peu invasive à l’opération de l’abdomen conventionnelle ouverte, la laparotomie. Lors de cette intervention – moins spectaculaire d’un point de vue physiologique et médical – on utilise une petite caméra (laparoscope) pour voir dans l’abdomen du patient.

Sa prévalence a augmenté de façon significative au cours des dernières années car elle occupe maintenant 29 % de tous les procédés colorectaux au lieu de 5 % il y a quelques années. Il s’agit d’une méthode populaire car elle est peu invasive et a un grand taux de réussite ; une laparoscopie gynécologique produit des dommages gastriques chez 1 cas sur 33 000.

Calculer les usages exacts de ce procédé au niveau mondial est presque impossible. Néanmoins, on estime que 5000 personnes s’y soumettent pour aborder l’obésité chaque année. Si l’on s’appuie sur ces chiffres, il convient de souligner que la laparoscopie est en hausse dans le monde chirurgical grâce à ses multiples bénéfices. Poursuivez votre lecture pour en savoir plus à ce sujet.

Qu’est-ce qu’une laparoscopie ?

La laparoscopie est un type d’opération abdominale au cours de laquelle le professionnel est capable d’accéder à l’intérieur de l’abdomen sans avoir à réaliser de très grandes incisions dans la peau. Comme l’indique une publication dans National Health Service (NHS), la laparoscopie apporte de nombreux bénéfices si on la compare à une laparotomie traditionnelle. Entre autres, nous retrouvons les suivants :

  • Le patient passe moins de temps à l’hôpital et récupère plus rapidement.
  • Le saignement est plus faible, tout comme la douleur après l’opération.
  • Les marques et cicatrices sont beaucoup plus petites que lors d’une opération traditionnelle.

Quoi qu’il en soit, le fait qu’il s’agisse d’une opération peu invasive ne veut pas dire qu’elle est exempte de risques. Chaque patient doit prendre en compte que le procédé permet d’accéder à des organes vitaux qui peuvent être touchés. Par conséquent, il y a toujours la possibilité que quelque chose se passe mal. Nous nous intéresserons à ce point un peu plus tard.

Qui en a besoin ?

À travers sa page web, la Société Américaine du Cancer détaille qui sont les candidats à une laparoscopie. Nous allons dès maintenant vous parler des cas cliniques pour lesquels elle est utile.

1. Le patient pourrait être atteint d’un cancer

La laparoscopie peut s’utiliser pour retirer ou faire des biopsies (obtenir des échantillons de tissus) des ganglions lymphatiques dans le pelvis et l’abdomen. C’est pour cela qu’on la recommande à des patients ayant des cancers de type gynécologique, comme peuvent l’être le cancer du col de l’utérus, le cancer des ovaires et le cancer de l’endomètre.

2. Il y a une obstruction intestinale

Une occlusion ou obstruction intestinale se présente quand les contenus de l’intestin ne peuvent pas passer ni sortir du corps du patient. Quand l’obstruction est totale, l’individu se trouve dans un cas d’urgence médicale qui requiert une intervention chirurgicale immédiate.

Selon la gravité de la situation, on peut avoir recours à une laparoscopie ou laparotomie. Quoi qu’il en soit, il est parfois nécessaire de réaliser des incisions plus grandes pour retirer ce qui bloque et retirer ou réparer les zones de l’intestin qui ont été endommagées.

3. Maladies spécifiques à la femme

Il existe beaucoup de pathologies qui peuvent se résoudre à travers une laparoscopie chez la femme car elles sont plus sujettes à des maladies dans la zone pelvienne. Ce procédé chirurgical peut s’utiliser pour traiter des fibromes, des kystes ovariens, des endométrioses, des prolapsus pelviens, entre autres conditions liées au genre féminin.

4. Autres processus

La Bibliothèque Nationale de Médecine des Etats-Unis détaille certains processus accessoires qui peuvent être abordés avec une laparoscopie. Parmi eux, nous retrouvons :

  • Retirer une grossesse ectopique : il s’agit d’une grossesse qui se développe hors de l’utérus. Pour une femme enceinte, ce peut être mortel, et il est donc nécessaire d’aborder ce problème avec une opération, le plus vite possible.
  • Hystérectomie : on retire l’utérus. Ce peut être utile pour certains cancer, malformations, saignements excessifs et autres cadres cliniques.
  • Ligature des trompes : un processus pour empêcher toute grossesse à travers le blocage des trompes de Fallope.
  • Traitement de l’incontinence urinaire.

Que se passe-t-il lors d’une laparoscopie ?

Le processus total dure généralement entre 30 et 45 minutes sous anesthésie générale ; il est donc parfaitement viable de le réaliser dans un hôpital de jour dans de nombreux cas. Nous allons vous décrire toutes ses étapes en détail.

Avant la laparoscopie

Si la personne va subir une anesthésie générale (comme c’est généralement le cas), il est possible qu’elle ne puisse pas consommer de boisson et de nourriture 6 heures avant l’opération. En plus de cela, il est nécessaire, dans la majorité des cas, d’être accompagné en raison des effets de l’anesthésie après l’opération.

Il est également recommandé de porter des vêtements amples car l’abdomen peut être un peu douloureux après la laparoscopie.

Pendant la laparoscopie

Elle commence en prenant en compte les points clés suivants :

  1. Il est nécessaire de placer le patient en position de lithotomie (avec les jambes surélevées et le corps allongé). Ses fesses doivent être placées au bord de la table, afin de permettre une bonne gestion du mobilisateur utérin.
  2. On doit canaliser le patient (placer une voie) par le bras droit.
  3. Il est recommandé de procéder à une vidange vésicaleque ce soit par miction ou à travers une sonde, quand cela est considéré nécessaire.

Après cela, on doit introduire une aiguille de Veress-Palmer dans le patient, essentielle pour faire enfler sa cavité abdominale avec du gaz CO2 (connu sous le nom de pneumopéritoine). Environ 35-40 % des complications dans les opérations endoscopiques apparaissent à ce niveau : il faut donc faire particulièrement attention. Cette aiguille s’introduit généralement par voie ombilicale.

L’insufflation péritonéale permet aux chirurgiens de pouvoir agir correctement dans l’abdomen des patients sans endommager leurs organes vitaux. Une fois réalisée et après avoir fait des incisions pertinentes, les professionnels se servent du laparoscope pour observer la cavité abdominale et réaliser le diagnostic nécessaire.

S’il faut avoir recours à un autre type de procédé chirurgical, des incisions supplémentaires peuvent être nécessaires pour l’introduction d’instruments. Quoi qu’il en soit, ces blessures ne dépassent généralement pas les 0,5-1 centimètre de longueur.

Une laparotomie requiert une incision de 15 à 20 centimètres de long. La laparoscopie est beaucoup moins invasive.

Après la laparoscopie

Une fois l’intervention terminée, le patient a besoin d’un suivi rigoureux les heures qui suivent pour vérifier que tout va bien. Par ailleurs, on ne lui permettra pas de manger ou de boire tant que la sédation fait effet.

Si on a subi cette opération en tant que patient externe, on pourra rentrer à la maison quelques heures après, dans la majorité des cas. Cependant, il sera toujours nécessaire, après une laparoscopie, de fixer de nouveaux rendez-vous médicaux avec les professionnels pertinents afin de discuter et d’aborder les résultats obtenus.

Possibles risques de la laparoscopie

Cette méthode implique une série d’organes délicats : elle n’est donc pas exempte de risques. La laparoscopie diagnostique présente un risque de lésion intestinale de 0,08 %. Pour les opérations moyennes et plus complexes, ce taux monte à 0,33 %. Les choses suivantes peuvent se produire :

  • Infection de l’incision chirurgicale ou des organes internes. Dans les pires cas, cela peut déboucher sur une bactériémie et une septicémie, qui mettent en danger la vie du patient.
  • Saignement de l’incision chirurgicale ou des organes internes.
  • Mauvaise cicatrisation de l’incision. Le tissu abdominal est assez délicat.
  • Allergie aux médicaments utilisés au cours de l’opération (sédatifs et anesthésiques).
  • Choc anaphylactique (exceptionnel, il ne se produit quasiment jamais).

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Que faut-il retenir au sujet de la laparoscopie ?

La laparoscopie est une excellente alternative à la laparotomie car les incisions réalisées au cours de ce procédé sont beaucoup plus petites, le patient récupère plus rapidement et les probabilités que quelque chose se passe mal sont très faibles.

Quoi qu’il en soit, tous les patients ne sont pas aptes pour la laparoscopie. Ceux qui ont une tumeur qui s’est étendue à la cavité abdominale, des problèmes de saignement, des tuberculoses chroniques et d’autres affections ne peuvent pas s’y soumettre. Dans ces cas, il faut avoir recours à d’autres opérations.


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