Syndrome d'épuisement professionnel : qu'est-ce que c'est et comment l'éviter ?

Bien que le syndrome d'épuisement professionnel soit généralement la conséquence d'une dépendance au travail ou une surcharge de travail, certains traits personnels peuvent augmenter le risque d'en souffrir.
Syndrome d'épuisement professionnel : qu'est-ce que c'est et comment l'éviter ?

Dernière mise à jour : 25 mai, 2022

Si vous sentez que votre tête est sur le point d’exploser ou que vos neurones sont épuisés à cause du travail, alors vous souffrez peut-être de syndrome d’épuisement professionnel. Ce syndrome est causé par un stress excessif et prolongé qui affecte les performances mentales et physiques et les relations personnelles.

Le syndrome d’épuisement professionnel

L’expression anglaise associée à ce syndrome est « burn out ». Il s’agit de l’usure professionnelle qui survient après plusieurs jours, semaines ou mois de travail acharné sans repos suffisant.

Bien que ce syndrome soit caractéristique du 21e siècle, on en parlait déjà dans les années 1970. Le concept d’épuisement professionnel est apparu pour la première fois en 1969 comme une sorte de métaphore pour désigner ce qui était arrivé à des agents de probation de la police.

On parlait alors d’un phénomène psychosocial, qui a ensuite été modifié en 1974. Les symptômes habituels sont venus compléter la description de ce phénomène : épuisement, fatigue et frustration.

Enfin, dans les années 1980, les psychologues Christina Maslash et Susan Jackson ont parlé de syndrome d’épuisement émotionnel et de dépersonnalisation résultant de la dépendance au travail et de la surcharge de travail.

Les femmes sont plus sujettes au stress.

Les causes et les symptômes du syndrome d’épuisement professionnel

Ce syndrome peut être divisé en trois étapes :

  • Déséquilibre dans la quantité de travail et peu de possibilité d’y répondre ;
  • Réponse émotionnelle négative ;
  • Changement de comportement ou d’attitude.

Ce problème concerne davantage les personnes dont l’emploi est leur vocation. Les personnes occupant des emplois qui nécessitent beaucoup d’interactions, les athlètes d’élite, les télévendeurs et les ingénieurs sont également plus vulnérables.

Au début, les manifestations de ce syndrome apparaissent pendant la journée de travail. Dans un second temps, elles atteignent la vie personnelle et sociale.

Il convient également de mentionner que les symptômes sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes. Les principales causes du syndrome d’épuisement professionnel sont les suivantes…

Administration et bureaucratie

Certains emplois nécessitent beaucoup de paperasse et de formulaires. Les tâches deviennent fastidieuses, routinières et chronométrée. Cette bureaucratie oblige à faire des heures supplémentaires. Les arrêts maladie ou sans motif sont fréquentes dans ce type de travail.

Attentes externes

Nous travaillons non seulement pour obtenir de bons résultats et atteindre nos objectifs, mais aussi parfois pour répondre aux attentes des autres (famille, partenaire, patron, etc.). Des attentes élevées favorisent la dépression, la frustration et la déception.

Et lorsque ces attentes ne sont pas satisfaites, les conséquences peuvent être si graves que l’individu décide de quitter son emploi ou demander un transfert vers un poste avec moins de responsabilités. L’anxiété, l’apathie et la tristesse sont des signes caractéristiques du syndrome d’épuisement professionnel.

Qualités personnelles

Il n’existe pas de profil type associé au burn-out, mais certaines qualités ou traits de personnalité augmentent le risque d’en souffrir. Par exemple, les personnes dépendantes, conformistes et peu sûres d’elles peuvent souffrir plus facilement de dépression et de fatigue lorsqu’elles traversent une situation stressante.

Type de poste

Les emplois qui incluent le service à la clientèle et un contact constant avec d’autres personnes – en particulier si la relation est basée sur des plaintes ou des réclamations – augmentent le niveau de stress et provoquent des changements de comportement. Un client insatisfait ou un mauvais service « infecte » l’humeur du travailleur.

Stress au travail.

Trop de responsabilités

Certains postes nécessitent plus de concentration, d’attention et de responsabilité. Une erreur, aussi minime soit-elle, entraîne des conséquences.

Le risque de souffrir du syndrome est plus élevé chez les professionnels soumis à beaucoup de stress ou dont les performances dépendent d’une autre personne. C’est par exemple le cas des médecins.

De longues journées de travail

Les longues journées de travail favorisent l’apparition du burn-out. En d’autres termes, ce syndrome touche davantage les personnes qui travaillent entre 10 et 12 heures par jour.

Tâches monotones

Faire la même tâche pendant des jours ou des semaines est ennuyeux. Dans ce contexte, la frustration et le stress ne tarderont pas à apparaître. Viennent ensuite la colère, l’irritabilité, et le syndrome du syndrome d’épuisement professionnel.

Comment savoir si l’on souffre du syndrome d’épuisement professionnel ?

Le burn-out finit par se transformer en un stress chronique. Les symptômes les plus courants sont les suivants :

  • Faible estime de soi et peu d’épanouissement personnel (manque de sens, sentiment d’échec, objectifs flous, épuisement et impuissance)
  • Sautes d’humeur (impatience, comportement agressif, irritabilité)
  • Difficulté à penser à l’avenir, difficulté à se concentrer, démotivation, épuisement mental et manque d’énergie
  • Ennui, état de nervosité permanente, tachycardie
  • Insomnie ou cauchemars, besoin de dormir tout le week-end
  • Déficience cognitive (oubli ou difficulté à apprendre de nouvelles tâches, problèmes de communication)
  • Absentéisme au travail, mauvais travail ou résultats scolaires
  • Maux de tête, étourdissements, douleurs musculaires et articulaires
  • Risque accru d’obésité et de modifications de l’appétit
  • Changements dans le comportement sexuel

Comment vaincre le syndrome d’épuisement professionnel ?

Si vous soupçonnez que vous souffrez du syndrome d’épuisement professionnel, la première chose à faire est de demander le soutien de votre famille, de vos amis et même d’un spécialiste qui saura vous aider et vous guider avec une vision impartiale.

Il faut avoir l’esprit ouvert et évaluer la situation. Suivre certaines recommandations suivantes vous aidera à y voir plus clair.

  • Gérez mieux vos obligations. Une fois le problème détecté, organisez votre temps et vos priorités.
  • Travaillez avec les superviseurs. Parlez-leur de vos problèmes de travail et essayez de trouver un équilibre positif dans votre travail.
  • Changez d’attitude. Cherchez une nouvelle motivation dans votre travail.
  • Recherchez d’autres options. Si vous concluez que vous n’êtes pas fait pour le poste que vous occupez, envisagez un changement.
  • Faites du sport. C’est un excellent allié pour se vider l’esprit, laisser les problèmes derrière soi et évacuer le stress.

Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • The measurement of experienced burnout. Chritina Maslash and Susan Jackson. Jourbal of OCupational Behaviour. Vol. 2.99-113 (1981)
  • Depression: What is burnout? (2017).
    ncbi.nlm.nih.gov/pubmedhealth/PMH0072470/

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