Syndrome de la peau ébouillantée : causes et symptômes

Le syndrome de la peau ébouillantée est une maladie délicate qui touche généralement les enfants de moins de 6 ans. Elle doit être diagnostiquée et traitée à temps pour ne pas mener à un dénouement fatal.
Syndrome de la peau ébouillantée : causes et symptômes

Écrit par Edith Sánchez

Dernière mise à jour : 09 août, 2022

Le syndrome de la peau ébouillantée est une affection cutanée. Il s’agit d’une réaction à une infection de la peau causée par des staphylocoques. Sa principale caractéristique est la formation d’ampoules et le décollement postérieur de la peau.

Ce problème affecte majoritairement les nourrissons ou les enfants de moins de 6 ans. Il est très rare que des adultes présentent le syndrome de la peau ébouillantée, à moins qu’ils souffrent d’une déficience dans leur système immunitaire ou d’une insuffisance rénale.

Qu’est-ce qui cause le syndrome de la peau ébouillantée ?

Ampoules du syndrome de la peau ébouillantée.

Le syndrome de la peau ébouillantée se produit à cause de la présence de staphylocoques qui sécrètent une substance toxique affectant la peau.

Le syndrome de la peau ébouillantée est la conséquence d’une infection cutanée provoquée par des bactéries de la famille du staphylocoque. Dans la majorité des cas, l’agent infectieux est le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus).

Ces micro-organismes sécrètent une substance toxique qui affecte la peau. Suite à cela, la couche supérieure de l’épiderme se sépare du reste de la peau. Des ampoules surgissent alors, éclatent, et la peau semble ébouillantée.

Le plus habituel est que la personne affectée ait une source infectieuse initiale qui passe inaperçue. Une fois qu’il apparaît, le syndrome de la peau ébouillantée se développe rapidement. Néanmoins, il arrive qu’il ne surgisse que quelques jours après l’infection initiale.

Ce syndrome est contagieux. Les infections causées par staphylocoques ont augmenté dans le monde entier depuis les années 70. On estime que le staphylocoque doré est présent chez 30-50 % des adultes en bonne santé.

Quels sont les symptômes caractéristiques ?

Même si le syndrome de la peau ébouillantée a plusieurs symptômes caractéristiques, le plus habituel est que chaque enfant en fasse l’expérience de manière différente. En général, la première manifestation est la fièvre, accompagnée d’un rougissement de la peau.

Ce syndrome a l’habitude de commencer par un ulcère isolé avec une croûte. Chez les nouveau-nés, l’ulcère apparaît, en général, dans la zone de la couche ou près du moignon du nombril tandis que, chez les plus grands enfants, il se présente presque toujours sur le visage. Chez les adultes, on peut le voir surgir à n’importe quel endroit du corps.

L’ulcère évolue et, en 24 heures, acquiert une couleur rouge écarlate. Peu de temps après, des ampoules pleines de liquide commencent à se former. Celles-ci éclatent très facilement et laissent la peau humide, avec un aspect ébouillanté, comme si on venait de se brûler. D’autres symptômes communs sont les suivants :

  • Douleur au toucher dans les zones affectées.
  • Frissons.
  • Sensation de faiblesse.
  • Perte de fluides.
  • Signe de Nikolsky. Les couches superficielles de la peau se décollent des couches les plus profondes, juste en les frictionnant d’une légère pression. Au bout de deux ou trois jours, toute la surface de la peau est affectée.

Quel traitement existe-t-il pour ce syndrome ?

Les médicaments pour enfants.

En cas de symptômes, on recommande une consultation médicale immédiate.

Le diagnostic du syndrome de la peau ébouillantée se réalise en s’appuyant sur le cadre clinique et la détection de la toxine. Il est parfois nécessaire de faire une biopsie de la peau pour confirmer la maladie qui, lors de ses premières manifestations, ressemble beaucoup à la scarlatine, à l’érythème polymorphe, à la maladie de Kawasaki et autres.

Une fois le diagnostic confirmé, le plus habituel est que le traitement se fasse à l’hôpital. On gère cette maladie de la même façon que s’il s’agissait de brûlures et, d’ailleurs, on la traite généralement dans le service des brûlés. On a généralement recours aux mesures suivantes :

  • Administration d’antibiotiques pour staphylocoques. Ils s’administrent par voie orale et/ou intraveineuse, selon la condition de chaque patient. Leur fonction est de prévenir tout type d’infection.
  • Administration de fluides intraveineux. Le patient perd beaucoup de liquides corporels à travers la peau ouverte. Cela nécessite des mesures pour éviter une possible déshydratation.
  • Mesures de protection de la peau. Elles incluent l’utilisation de crèmes et de pommades pour renforcer la fonction de barrière de la peau. On applique aussi des produits hydratants.
  • Mesures pour soulager. Elles sont liées à l’application de compresses froides sur la peau, dans le but de réduire la douleur.

Le traitement peut varier en fonction de l’âge du patient, de sa condition générale de santé, de la sévérité de son état, de sa tolérance aux médicaments, des attentes ou des préférences. En général, la peau commence à cicatriser 10 jours après le début du traitement.

Comment agir face au syndrome de la peau ébouillantée ?

Si l’enfant ou l’adulte est pris en charge à temps, il n’y a en général aucune complication. Le risque le plus important est celui d’une infection cutanée plus profonde : la cellulite. Le cadre infectieux peut aussi s’aggraver et atteindre le flux sanguin, provoquant une septicémie.

D’autres risques sont la déshydratation ou le déséquilibre électrolytique. Par ailleurs, on doit contrôler la fièvre de façon adéquate, surtout chez les bébés. Si l’enfant ou l’adulte est diagnostiqué et rapidement traité, le dénouement est souvent favorable. Néanmoins, le syndrome de la peau ébouillantée peut conduire à la mort du patient si on ne le traite pas convenablement.

Pour conclure, en cas d’ampoules qui génèrent de la fièvre et/ou les symptômes précédemment mentionnés, nous vous recommandons d’aller consulter un médecin le plus vite possible.


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