Douleur irruptive : symptômes et traitement

La douleur irruptive a également des conséquences sur l'humeur et le bien-être psychologique d'une personne. Pour en savoir plus, consultez cet article.
Douleur irruptive : symptômes et traitement
Leonardo Biolatto

Rédigé et vérifié par le médecin Leonardo Biolatto.

Dernière mise à jour : 27 mai, 2022

La douleur irruptive est un concept qui a été récemment créé pour désigner une condition qui se produit spécifiquement chez les personnes atteintes de cancer. C’est une douleur brève qui apparaît soudainement chez les personnes qui souffrent déjà d’une pathologie douloureuse, comme le cancer.

En d’autres termes, les douleurs aiguës apparaissent chez des personnes qui ont déjà une base de douleur et qui, en général, prennent déjà des médicaments pour la soulager. Cependant, cette douleur aiguë est si intense qu’elle dépasse l’efficacité de ce traitement et devient insupportable pour la personne touchée.

Elle frappe de nombreuses personnes souffrant de processus chroniques. On estime que 2 patients sur 3 qui souffrent de douleurs cancéreuses souffrent également de douleurs irruptives. De plus, ces dernières sont totalement imprévisibles.

C’est une expérience très dure qui interfère encore plus dans la qualité de vie et le bien-être de ces personnes. C’est pourquoi, dans cet article, nous vous expliquons tout ce que vous devez savoir à ce sujet.

Qu’est-ce que la douleur irruptive ?

La définition de la douleur irruptive, selon la Société espagnole d’oncologie médicale, est un peu plus précise. Elle est définie comme une exacerbation transitoire, soudaine et très intense qui apparaît sur une douleur de base persistante.

Un homme faisant un infarctus.

Cette douleur apparaît donc chez les personnes qui reçoivent déjà des médicaments pour contrôler leur douleur sous-jacente. De plus, les douleurs irruptives peuvent être classées en différents types :

  • Incidentelles, qui à leur tour peuvent être prévisibles ou imprévisibles. La douleur incidentelle est une douleur liée à un mouvement musculaire, comme la toux ou l’éternuement.
  • Idiopathiques, elles ne peuvent être liées à aucune cause spécifique.
  • Douleurs irruptives qui apparaissent en raison d’une diminution des analgésiques. Elle apparaît généralement lorsque la dose de l’analgésique qui contrôle la douleur de base a été prise depuis longtemps. Aussi quand un long temps s’écoule entre un analgésique et un autre.

Quels sont les symptômes qui l’accompagnent ?

La survenue de la douleur irruptive change selon chaque patient et dépend principalement de la douleur sous-jacente. Par exemple, il peut s’agir d’une augmentation soudaine et importante de la douleur dans la jambe, dans le cas d’un sarcome du genou.

Comme toute autre douleur, il est normal que la personne semble en sueur, avec une respiration rapide et une tachycardie. La peau devient généralement plus pâle et tous les muscles se resserrent.

Comment traite-t-on les douleurs aiguës ?

Afin d’établir un traitement complet, il est essentiel de comprendre qu’il ne s’agit pas seulement d’un traitement physique. La douleur irruptive est une situation qui complique la vie du patient et a également des répercussions psychologiques.

Par conséquent, le traitement doit être à la fois pharmacologique et non pharmacologique. Il est nécessaire de fournir à ces personnes un soutien psychologique, des méthodes de relaxation et des techniques pour faire face à la douleur.

Idéalement, l’agent qui provoque la douleur devrait être traité, ou du moins on devrait essayer d’empêcher les pics de douleur. De plus, le traitement médical suit une série de stratégies thérapeutiques en fonction du type de douleur et de son intensité.

Les médicaments les plus couramment utilisées sont les opioïdes ; certains d’entre eux sont le fentanyl et la morphine. Le problème est que, lorsque la douleur est déjà arrivée, il est très difficile de la soulager avec des analgésiques courants. Il en va de même pour les opioïdes qui sont pris par voie orale.

C’est pourquoi on utilise souvent des substances “d’absorption transmuqueuse. Cela permet au médicament de passer à travers les muqueuses et de se retrouver directement dans la circulation sanguine. Ainsi, le soulagement est beaucoup plus rapide et plus efficace. Un exemple est la zone sous la langue.

Une femme prenant de l'aspirine.

En conclusion

Une personne atteinte d’un processus oncologique ou d’une maladie chronique qui présente une douleur de base peut souffrir de pics d’exacerbation de cette douleur, que l’on appelle douleur irruptive.

Il est essentiel que nous comprenions la complexité de cette situation afin de pouvoir aider physiquement et mentalement les personnes qui en souffrent. Cependant, c’est le médecin qui doit choisir le type de traitement.


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