Infection à cytomégalovirus : qu'est-ce que c'est et comment la prévenir ?

L'infection à cytomégalovirus peut provoquer de graves troubles neurologiques chez le fœtus. Elle peut être prévenue grâce à quelques gestes simples que toute femme enceinte devrait prendre en compte et appliquer.
Infection à cytomégalovirus : qu'est-ce que c'est et comment la prévenir ?
Leidy Mora Molina

Relu et approuvé par l'infirmière Leidy Mora Molina.

Écrit par Edith Sánchez

Dernière mise à jour : 26 septembre, 2022

L’infection à cytomégalovirus l’infection congénitale la plus répandue dans les pays développés. On estime qu’elle survient dans 0,5 % des grossesses ou, ce qui revient au même, chez 1 bébé sur 150 nés vivants.

Cette infection peut entraîner des séquelles à long terme, telles que la paralysie cérébrale ou la surdité, si elle est contractée au cours du premier trimestre de la grossesse. Dans d’autres cas, elle n’entraîne généralement pas de conséquences graves.

Enfin, dans certains cas, elle peut être mortelle. Elle peut également entraîner la cécité et diverses formes de handicap physique et mental. Pour cette raison, il est très important de savoir comment prévenir la contagion.

Qu’est-ce que l’infection à cytomégalovirus ?

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L’infection à cytomégalovirus appartient à la famille de l’herpès.

Le cytomégalovirus est un virus qui appartient à la même famille que l’herpès et qui est étroitement associé à plusieurs maladies, telles que la varicelle ou la mononucléose.

Cette infection est répandue, mais chez les adultes, elle provoque rarement des symptômes. Elle n’est dangereuse que lorsqu’elle est contractée par une femme enceinte ou une personne dont le système immunitaire est affaibli. Le plus grand danger survient lorsqu’une femme enceinte l’acquiert au cours des 14 premières semaines de grossesse.

Aussi, il est dangereux pour la mère de contracter le virus dans les deux mois précédant la conception. En effet, ce micro-organisme peut rester dans le sang pendant cette période et infecter le fœtus au début de la grossesse. Au cours du premier trimestre, le cerveau fœtal est très vulnérable aux effets de ce virus.

Dans le langage courant, on l’appelle “le virus du grand frère” car il est très fréquent qu’un autre jeune enfant soit celui qui infecte la femme enceinte. Les conséquences de l’infection sont plus graves lorsque la mère contracte le virus pour la première fois. S’il s’agit d’une réinfection, les conséquences sont généralement plus bénignes.

Les effets du virus

Le virus affecte particulièrement le système nerveux du fœtus. Les altérations neurologiques qu’il provoque vont de presque imperceptibles à très graves. Il peut y avoir des problèmes de vision, une surdité, une paralysie cérébrale, un retard mental, entre autres.

Parfois, cette infection peut être diagnostiquée pendant la grossesse, grâce à l’échographie. Il y a des cas où le bébé meurt avant la naissance ou pendant l’accouchement. Dans certains cas, les effets de ce virus se remarquent dès la naissance. Ces effets sont les suivants :

  • Prématurité
  • Faible poids de naissance
  • Rate hypertrophiée
  • Hypertrophie du foie et problèmes de fonction hépatique
  • Yeux et peau jaunes (jaunisse)
  • Taches violettes sur la peau
  • Démangeaisons cutanées
  • Pneumonie
  • Microcéphalie ou tête plus petite que la normale
  • Convulsions

Bien que ces signes soient graves et puissent être présents à la naissance, la vérité est que la plupart des problèmes surviennent plus tard. En règle générale, les anomalies neurologiques se manifestent au cours des premiers mois ou des premières années de vie, qu’il y ait eu ou non des symptômes à la naissance.

Les mécanismes de transmission

La contagion du virus peut se faire par contact sexuel ou avec les fluides corporels d’une personne atteinte de la maladie.

Il est très courant que des enfants de moins de 3 ans soient infectés par ce virus à la garderie. Ces enfants restent contagieux pendant longtemps, même s’ils ne présentent aucun symptôme. De nombreuses mères sont infectées après contact avec la salive, les larmes ou l’urine de l’enfant.



L’infection peut également survenir pendant l’accouchement, si le bébé entre en contact avec des liquides infectés. Ainsi que par l’allaitement. Plus le fœtus ou le bébé est infecté tard, plus le risque de séquelles importantes est faible.

Le diagnostic

Si le bébé présente les signes typiques du virus, il peut être diagnostiqué immédiatement. Cependant, dans de nombreux cas, ces manifestations ne se produisent pas. Si tel est le cas, la maladie ne peut être détectée que par des tests cliniques.

Si la femme enceinte a été en contact avec une personne infectée par le virus ou présente des symptômes de la maladie, il convient qu’elle fasse une analyse de sang. De plus, pour savoir si le fœtus est porteur du virus, une amniocentèse est généralement pratiquée.

Comment prévenir l’infection à cytomégalovirus ?

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L’hygiène est essentielle pour empêcher la propagation du virus.

Tenant compte du fait que ce virus eut avoir des effets très graves sur le bébé, la meilleure option est de prévenir la contagion. S’il y a un petit enfant à la maison, la mère doit prendre quelques précautions de base, car c’est la principale voie d’infection.

Serrer l’enfant dans ses bras ou être près de lui n’implique aucun problème, car un contact étroit avec les fluides corporels est nécessaire pour que la contagion se produise. Les mesures préventives appropriées sont les suivantes :

  • Lavez-vous les mains après avoir changé la couche.
  • Lavez-vous les mains après avoir mouché votre bébé ou essuyé ses larmes.
  • Jetez immédiatement les mouchoirs que l’enfant a utilisés.
  • N’embrassez pas l’enfant sur la bouche.
  • Une femme enceinte ne doit pas partager de couverts ou de vaisselle avec d’autres personnes, notamment pendant le premier trimestre.
  • La maison doit rester propre.



Quelques recommandations finales

De nombreuses femmes enceintes ignorent l’existence de ce virus. Il est très important de diffuser l’information, afin que les mesures de précaution indiquées soient prises et, ainsi d’éviter une maladie aux conséquences graves pour le bébé.

Les bébés nés avec ce virus reçoivent un traitement qui améliore le pronostic ,mais qui ne le fait pas disparaître. Des recherches sont actuellement en cours pour développer de nouveaux médicaments et, peut-être, un vaccin.


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