Pipérine: utilité et bienfaits
La plupart d’entre nous n’apprécient qu’une pincée de poivre noir aux repas. Pas plus que ça. Cependant, certaines personnes choisissent de le prendre sous forme de suppléments pour augmenter leur apport en pipérine et obtenir ses bienfaits.
Cette pratique retient de plus en plus l’attention dans le monde de la consommation nutritionnelle, mais aussi dans le domaine de la recherche médicale. Des découvertes récentes suggèrent que la pipérine aurait de nombreux effets positifs sur le corps humain.
De l’amélioration de l’absorption des nutriments à la lutte contre l’inflammation systémique en passant par la perte de poids, vous pouvez faire plus que simplement assaisonner avec du poivre. Toutefois, ces avantages sont-ils réels et pratiques ?
Qu’est-ce que la pipérine ?
Il s’agit d’un alcaloïde naturellement présent dans le poivre noir (Piper nigrum). Il est responsable de sa saveur épicée distinctive.
Le poivre, originaire des régions du sud de l’Inde, est une épice de base en cuisine depuis des siècles. Lorsque le fruit est récolté, on attend qu’il soit presque mûr. Ensuite, il subit un processus de séchage, qui lui confère sa couleur foncée caractéristique.
Actuellement, pour la commercialisation, la pipérine est extraite des graines de poivre noir (sur la photo de couverture), qui contient entre 5 % et 10 % du composé. On peut également l’obtenir à partir des graines du poivre long (Piper longum), qui contiennent à peine entre 1% et 2% d’alcaloïde.
Propriétés et avantages de la pipérine
Tout au long de l’histoire, les bienfaits de la pipérine ont été exploités par la médecine traditionnelle. Les cultures du monde entier la considèrent comme un élément précieux pour la cuisine et la santé.
Afin d’en savoir plus sur les propriétés de l’alcaloïde, diverses recherches ont été réalisées. Cependant, la plupart des études ont été réalisées chez des animaux ou in vitro.
Son effet a également été analysé lorsqu’il est utilisé en combinaison avec d’autres substances, comme la curcumine. Il est donc difficile de distinguer si les résultats sont dus à l’un ou aux deux composés.
Puisque la recherche est préliminaire, les bienfaits de la pipérine devraient être classés comme probables, mais non prouvés. Parmi eux, les suivants sont les plus répandus.
1. La pipérine augmenterait l’absorption des nutriments
La pipérine aurait la capacité d’augmenter la capacité de l’intestin à incorporer les substances qui entrent avec les aliments. Surtout les composés végétaux.
Sa puissance est mise en évidence pour augmenter la biodisponibilité et l’absorption de la curcumine. Un composé phytochimique présent dans le curcuma, associé à des propriétés anti-inflammatoires. Pour cette raison, il est courant de trouver des suppléments combinant les deux substances.
De plus, elle améliorerait l’absorption du bêta-carotène, connu pour renforcer la fonction immunitaire et agir comme antioxydant. Ainsi que du sélénium, un minéral essentiel au potentiel anti-inflammatoire.
2. Elle réduirait le taux de cholestérol
La combinaison de pipérine et de curcumine pourrait jouer un rôle clé dans l’amélioration des profils lipidiques sanguins. Cela aiderait à prévenir les maladies cardiaques.
Selon un essai randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo, l’utilisation de gélules contenant de la pipérine et de la curcumine chez des personnes ayant déjà subi une crise cardiaque réduirait le cholestérol des lipoprotéines de basse densité, ou LDL (également appelé « mauvais cholestérol »). De plus, cela pourrait améliorer les niveaux de cholestérol à lipoprotéines de haute densité (HDL), considéré comme « bon ».
D’autre part, une méta-analyse a montré que la combinaison des deux substances serait capable de réduire le cholestérol total et le LDL chez les personnes atteintes du syndrome métabolique.
Bien que les résultats semblent prometteurs, des essais à plus grande échelle sont nécessaires pour confirmer les résultats et mieux comprendre les effets de la pipérine sur la santé cardiovasculaire.
3. La pipérine améliorerait le contrôle de la glycémie
La pipérine, également associée à la curcumine, a montré le potentiel d’améliorer la glycémie chez les personnes atteintes de diabète. Cela permettrait de prévenir certaines complications de la maladie.
Des études en éprouvette et sur des animaux suggèrent que la pipérine agit de plusieurs manières :
- Elle aiderait à inverser la résistance à l’insuline.
- Elle augmenterait le passage du sucre du sang vers les cellules, réduisant ainsi la glycémie.
- La pipérine augmenterait l’efficacité de la metformine, un médicament utilisé pour lutter contre le diabète de type 2.
Néanmoins, des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si la pipérine peut être bénéfique dans le traitement du diabète. Pour l’instant, il n’existe que des théories. Mais le composé ne fait pas partie du protocole de lutte contre la maladie.
4. Elle soulagerait l’inflammation
L’inflammation est une réponse immunitaire normale qui aide à protéger l’organisme contre les maladies et les infections. Si le processus devient chronique, il peut être nocif et contribuer au développement de pathologies cardiaques et métaboliques.
La pipérine a montré des propriétés qui aideraient à contrôler l’inflammation systémique. D’une part, elle protégerait les cellules de la peau contre les dommages induits par les rayons ultraviolets (UV) et retarderait le vieillissement prématuré.
En revanche, elle pourrait bloquer la production de plusieurs marqueurs de l’inflammation dans les cellules du cerveau et de la moelle épinière. Cela serait bénéfique pour réduire les processus neuro-inflammatoires. Des études animales soutiennent également les avantages potentiels de la pipérine en tant qu’épice anti-inflammatoire contre l’arthrite et l’asthme.
5. La pipérine améliorerait la santé du foie
La pipérine, associée à la curcumine sous forme de supplément, serait bénéfique chez les personnes diagnostiquées avec une maladie hépatique stéatosique associée à un dysfonctionnement métabolique (MASLD), anciennement connue sous le nom de stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD). Cette condition se caractérise par l’accumulation de graisse dans l’organe et est associée à l’obésité, à la résistance à l’insuline et au diabète.
Plusieurs enquêtes ont examiné les effets de la combinaison de curcumine et de pipérine sur la fonction hépatique des personnes atteintes de MASLD, avec des résultats encourageants. Un traitement à court terme avec les deux substances réduirait la gravité de la maladie.
6. Elle pourrait améliorer la fonction cérébrale
Selon des études animales, l’utilisation de cette substance pourrait protéger le cerveau contre les effets néfastes de l’inflammation et du stress oxydatif. Notamment dans le cadre des maladies neurodégénératives, comme la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer.
De plus, la pipérine améliorerait la mémoire et prendrait soin de la gaine de myéline. Une couche isolante qui entoure les nerfs et qui est endommagée chez les personnes vivant avec la sclérose en plaques (SEP). Ces résultats, bien que nécessitant beaucoup plus de recherches, sont prometteurs et suggèrent un potentiel important pour la pipérine dans la prévention ou le ralentissement de la progression de ces pathologies.
7. La pipérine contribuerait à la perte de poids
La pipérine a gagné en popularité en tant que supplément alternatif parmi ceux qui cherchent à perdre du poids. Il a effectivement été suggéré qu’elle aurait la capacité de favoriser la perte de graisse accumulée dans le corps. De plus, elle améliorerait la fonction de barrière intestinale, en inhibant l’absorption des acides gras.
Cependant, bien que la pipérine puisse être un complément utile à un programme de perte de poids, elle ne remplace pas une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. De nombreuses autres études cliniques chez l’être humain sont nécessaires pour confirmer ses effets sur le poids.
La pipérine a-t-elle des effets indésirables ?
Le poivre noir est généralement considéré comme sûr à consommer comme assaisonnement en quantités habituelles. Cependant, son utilisation à des doses plus élevées ou dans des suppléments peut avoir des effets secondaires chez certaines personnes.
La sécurité de la pipérine chez les femmes enceintes, allaitantes ou chez les enfants n’a pas été suffisamment étudiée. Il convient donc d’être extrêmement prudent dans ces groupes.
Vous trouverez ci-dessous quelques-uns des problèmes possibles associés à une trop grande quantité de pipérine.
- Irritation gastro-intestinale. Des doses élevées peuvent provoquer une sensation de brûlure dans la gorge ou au creux de l’estomac. Ainsi que contribuer au reflux acide ou aux brûlures d’estomac, si vous souffrez de gastrite ou de reflux gastro-œsophagien.
- Problèmes de coagulation. Cet alcaloïde peut ralentir la coagulation du sang et, à fortes doses, contribuer aux saignements. Pour cette raison, son utilisation dans les suppléments doit être interrompue deux semaines avant toute intervention chirurgicale programmée.
La pipérine peut également interagir avec certains médicaments. Par exemple, elle réduit la glycémie. Ce qui provoquerait une hypoglycémie en association avec des antidiabétiques. Elle ralentit également la coagulation du sang, comme nous l’avons mentionné précédemment. Ce qui augmente le risque de saignement lorsqu’elle est prise avec des anticoagulants, comme la warfarine.
Il est essentiel de lire les étiquettes des suppléments contenant de la pipérine puis de discuter de leur utilisation avec un professionnel de la santé.
Contre-indications
Il n’est pas recommandé d’utiliser des suppléments chez les personnes présentant les problèmes suivants :
- Les hémorroïdes
- Syndrome du côlon irritable
- Allergies connues au poivre
- Gastrite, œsophagite ou ulcères gastroduodénaux
- Maladie de Crohn ou maladie inflammatoire de l’intestin (MII)
Comment prendre la pipérine ?
La pipérine peut se consommer de plusieurs manières pour profiter de ses bienfaits potentiels.
- Le poivre noir dans l’alimentation. La pipérine se trouve naturellement dans cette épice. L’intégrer dans les plats du quotidien est donc une manière savoureuse d’obtenir ses propriétés.
- Thé au poivre noir. Une autre façon de profiter de la pipérine est de la boire dans du thé. Vous le préparer avec 1 cuillère à soupe de miel, 1 cuillère à soupe de poivre noir et 4 cuillères à soupe de jus de citron dans une tasse d’eau tiède.
- Huile essentielle de poivre noir. Utilisée en aromathérapie dans le but de réduire la faim ou d’aider dans un processus d’abstinence tabagique. Quoi qu’il en soit, dans les deux cas, il n’existe aucune preuve concluante de son efficacité.
- Compléments alimentaires. La pipérine est disponible sous forme de complément alimentaire, presque toujours associée à d’autres ingrédients. On peut trouver des gélules, des comprimés ou de la poudre. La dose quotidienne recommandée se situe entre 5 et 20 mg. En général, cela équivaut à 2 gélules par jour. A prendre une demi-heure avant les principaux repas. Néanmoins, il est toujours important de suivre les instructions d’un professionnel de santé.
Un ingrédient à considérer
La pipérine offrirait de nombreux avantages pour la santé. Allant de l’amélioration de l’absorption des nutriments à la réduction de l’inflammation et à la promotion de la perte de poids. Ce n’est cependant pas une solution miracle pour perdre du poids ou soigner des maux. De même, son utilisation en complément doit être encadrée par un professionnel de santé.
Enfin, bien que la recherche sur les bienfaits de la pipérine soit prometteuse, davantage d’études sur l’être humain sont nécessaires pour comprendre ses effets et sa sécurité à long terme. Vous pouvez dès à présent discuter avec votre médecin de la possibilité de l’intégrer à une alimentation équilibrée et à un mode de vie sain pour profiter de ses propriétés.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- Atal, S., Atal, S., Vyas, S., & Phadnis, P. (2016). Bio-enhancing effect of piperine with metformin on lowering blood glucose level in alloxan induced diabetic mice. Pharmacognosy research, 8(1), 56. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4753761/
- Balasubramanian, S., Roselin, P., Singh, K. K., Zachariah, J., & Saxena, S. N. (2016). Postharvest processing and benefits of black pepper, coriander, cinnamon, fenugreek, and turmeric spices. Critical reviews in food science and nutrition, 56(10), 1585-1607. https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/10408398.2012.759901
- Choi, S., Choi, Y., Choi, Y., Kim, S., Jang, J., & Park, T. (2013). Piperine reverses high fat diet-induced hepatic steatosis and insulin resistance in mice. Food chemistry, 141(4), 3627-3635. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0308814613008030
- Chopra, B., Dhingra, A. K., Kapoor, R. P., & Prasad, D. N. (2016). Piperine and its various physicochemical and biological aspects: A review. Open Chemistry Journal, 3(1). https://benthamopen.com/ABSTRACT/CHEM-3-75
- Dosoky, N. S., Satyal, P., Barata, L. M., da Silva, J. K. R., & Setzer, W. N. (2019). Volatiles of black pepper fruits (Piper nigrum L.). Molecules, 24(23), 4244. https://www.mdpi.com/1420-3049/24/23/4244
- Du, Y., Chen, Y., Fu, X., Gu, J., Sun, Y., Zhang, Z., … & Qin, L. (2020). Effects of piperine on lipid metabolism in high-fat diet induced obese mice. Journal of functional foods, 71, 104011. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1756464620302358
- Hewlings, S. J., & Kalman, D. S. (2017). Curcumin: A review of its effects on human health. Foods, 6(10), 92. https://www.mdpi.com/2304-8158/6/10/92?uid=65253c6d69
- Hosseini, H., Ghavidel, F., Panahi, G., Majeed, M., & Sahebkar, A. (2023). A systematic review and meta‐analysis of randomized controlled trials investigating the effect of the curcumin and piperine combination on lipid profile in patients with metabolic syndrome and related disorders. Phytotherapy Research, 37(3), 1212-1224. https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/ptr.7730
- Jaisin, Y., Ratanachamnong, P., Wongsawatkul, O., Watthammawut, A., Malaniyom, K., & Natewong, S. (2020). Antioxidant and anti-inflammatory effects of piperine on UV-B-irradiated human HaCaT keratinocyte cells. Life Sciences, 263, 118607. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0024320520313606
- Kim, S. H., & Lee, Y. C. (2009). Piperine inhibits eosinophil infiltration and airway hyperresponsiveness by suppressing T cell activity and Th2 cytokine production in the ovalbumin‐induced asthma model. Journal of Pharmacy and Pharmacology, 61(3), 353-359. https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1211/jpp.61.03.0010
- Maeda, A., Shirao, T., Shirasaya, D., Yoshioka, Y., Yamashita, Y., Akagawa, M., & Ashida, H. (2018). Piperine promotes glucose uptake through ROS‐dependent activation of the CAMKK/AMPK signaling pathway in skeletal muscle. Molecular nutrition & food research, 62(11), 1800086. https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/mnfr.201800086
- Mirhafez, S. R., Dehabeh, M., Hariri, M., Farimani, A. R., Movahedi, A., Naderan, R. D., … & Sahebkar, A. (2021). Curcumin and piperine combination for the treatment of patients with non-alcoholic fatty liver disease: A double-blind randomized placebo-controlled trial. Natural Products and Human Diseases: Pharmacology, Molecular Targets, and Therapeutic Benefits, 11-19. https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-3-030-73234-9_2
- Neta, J. F. D. F., Veras, V. S., Sousa, D. F. D., Cunha, M. D. C. D. S. O., Queiroz, M. V. O., Neto, J. C. G. L., … & Freitas, R. W. J. F. D. (2021). Effectiveness of the piperine-supplemented Curcuma longa L. in metabolic control of patients with type 2 diabetes: a randomised double-blind placebo-controlled clinical trial. International Journal of Food Sciences and Nutrition, 72(7), 968-977. https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/09637486.2021.1885015
- Panahi, Y., Valizadegan, G., Ahamdi, N., Ganjali, S., Majeed, M., & Sahebkar, A. (2019). Curcuminoids plus piperine improve nonalcoholic fatty liver disease: A clinical trial. Journal of cellular biochemistry, 120(9), 15989-15996. https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/jcb.28877
- Raghavendra, R. H., & Naidu, K. A. (2009). Spice active principles as the inhibitors of human platelet aggregation and thromboxane biosynthesis. Prostaglandins, leukotrienes and essential fatty acids, 81(1), 73-78. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0952327809000623
- Roshanbakhsh, H., Salmani, M. E., Dehghan, S., Nazari, A., Javan, M., & Pourabdolhossein, F. (2020). Piperine ameliorated memory impairment and myelin damage in lysolecethin induced hippocampal demyelination. Life sciences, 253, 117671. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0024320520304197
- Tabaee, S., Sahebkar, A., Aghamohammadi, T., Pakdel, M., Dehabeh, M., Sobhani, R., … & Mirhafez, S. R. (2021). The effects of curcumin plus piperine supplementation in patients with acute myocardial infarction: a randomized, double-blind, and placebo-controlled trial. Natural Products and Human Diseases: Pharmacology, Molecular Targets, and Therapeutic Benefits, 199-211. https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-3-030-73234-9_13
- Umar, S., Sarwar, A. H. M. G., Umar, K., Ahmad, N., Sajad, M., Ahmad, S., … & Khan, H. A. (2013). Piperine ameliorates oxidative stress, inflammation and histological outcome in collagen induced arthritis. Cellular Immunology, 284(1-2), 51-59. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0008874913001196
- Wang, C., Cai, Z., Wang, W., Wei, M., Kou, D., Li, T., … & Li, S. (2019). Piperine attenuates cognitive impairment in an experimental mouse model of sporadic Alzheimer’s disease. The Journal of nutritional biochemistry, 70, 147-155. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0955286319301470
- Wang-Sheng, C., Jie, A., Jian-Jun, L., Lan, H., Zeng-Bao, X., & Chang-Qing, L. (2017). Piperine attenuates lipopolysaccharide (LPS)-induced inflammatory responses in BV2 microglia. International immunopharmacology, 42, 44-48. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1567576916304428
- Wang, W., Zhang, Y., Wang, X., Che, H., & Zhang, Y. (2021). Piperine improves obesity by inhibiting fatty acid absorption and repairing intestinal barrier function. Plant Foods for Human Nutrition, 76, 410-418. https://link.springer.com/article/10.1007/s11130-021-00919-2