Synovite ou inflammation due au liquide synovial dans le genou : que faire ?

La synovite peut être évitée dans de nombreux cas grâce à un mode de vie sain et à des soins appropriés. Parfois, elle dépend d'autres pathologies et son approche est plus complexe.
Synovite ou inflammation due au liquide synovial dans le genou : que faire ?

Écrit par Edith Sánchez

Dernière mise à jour : 09 août, 2022

La synovite est une affection qui provoque un grand inconfort. Il s’agit généralement d’un gonflement très visible et douloureux, qui devient parfois handicapant.

Il existe plusieurs options de traitement. Ces options vont des mesures conservatrices à la chirurgie pour réparer l’articulation.

Nombreuses sont les causes à l’origine de la synovite du genou. Généralement, elle est due à un traumatisme, mais elle peut aussi être due à une infection ou à une autre pathologie sous-jacente.

Qu’est-ce que la synovite du genou ?

À proprement parler, la synovite du genou est une inflammation de la membrane synoviale. Il s’agit d’un tissu qui entoure l’articulation.

Dans ce tissu, se trouve le liquide synovial, une substance chargée de lubrifier la zone pour éviter les frottements et ainsi faciliter le mouvement.

Lorsque la quantité de liquide synovial augmente, une synovite se produit. Cette condition peut être de deux types :

  1. Aigue : elle dure moins de 6 mois et apparaît généralement soudainement.
  2. Chronique : elle dure plus de 6 mois et peut durer toute une vie, bien qu’elle ne présente pas toujours des symptômes évidents. En règle générale, elle se développe lentement.

La synovite villonodulaire serait un troisième type, mais elle est très rare. Il s’agit d’une croissance tumorale bénigne qui peut survenir dans n’importe quelle articulation. Dans 80 % des cas, elle survient dans le genou.

Causes et symptômes

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles la synovite se produit. La raison la plus courante est un coup ou un traumatisme au niveau du genou, ou l’exécution continue d’activités qui causent un impact, comme courir sans récupération adéquate.

Il est également possible que cette pathologie soit causée par une infection, lorsqu’il y a une plaie et qu’à travers elle certaines bactéries pénètrent dans la membrane synoviale.

Les autres causes possibles sont les suivantes :

  • Usure des articulations due à l’âge, au surpoids ou au mode de vie
  • Maladies auto-immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis ou le lupus
  • Maladies métaboliques chroniques, telles que la goutte

Quant aux symptômes, les plus caractéristiques sont la douleur et l’enflure. Des difficultés à tendre complètement la jambe et à marcher sont d’autres symptômes, toute comme l’affaiblissement des muscles du membre inférieur.

Femme âgée qui a mal au genou.
La synovite apparaît à tout âge. Toutefois, pendant la vieillesse, elle est davantage associée à des conditions dégénératives et non à un traumatisme.



Le traitement conservateur de la synovite

Une fois le diagnostic de synovite confirmé, il existe plusieurs alternatives pour traiter le problème. La première option est une approche conservatrice. Elle comprend l’utilisation de certains anti-inflammatoires non stéroïdiens ou de corticostéroïdes oraux ou injectés.

Généralement, le protocole RICE (rest, ice, compress, elevation) est appliqué, à savoir : repos, glace, compression et élévation. La glace doit être appliquée sur la zone touchée pendant 10 minutes. Et le patient doit maintenir la jambe en élévation lorsqu’il est allongé.

Le traitement par extraction ou infiltration

Si le traitement conservateur n’entraîne pas d’amélioration de la synovite, d’autres procédures sont mises en place pour atteindre l’objectif. Les plus courantes sont les suivantes :

  • Élimination du liquide synovial : s’il y a beaucoup de liquide collecté, le médecin peut en retirer une partie avec une seringue.
  • Infiltration d’acide hyaluronique et de corticoïdes : ces substances sont injectées et agissent comme anti-inflammatoires. Cependant, il s’agit d’une solution partielle dont l’effet dure entre 3 et 4 semaines, après quoi les symptômes réapparaissent.
  • Infiltration d’acide hyaluronique et de plasma riche en facteurs de croissance (PRFC) : le plasma est obtenu à partir du sang du patient. Cette approche est très efficace dans certains cas, mais dans d’autres elle ne génère pas de changements majeurs.



Le traitement de physiothérapie

Généralement, tous les traitements cités sont accompagnés de kinésithérapie. L’objectif de cette dernière est de contribuer à la réduction de la douleur, d’augmenter l’amplitude des mouvements et de renforcer les muscles de la région.

L’atténuation ou l’élimination de la douleur est obtenue par un ou plusieurs des moyens suivants :

  • Thermothérapie
  • Électrothérapie
  • Massage thérapeutique
  • Thérapie manuelle
  • Diathermie

Lorsque l’enflure et la douleur diminuent, un programme d’exercices de renforcement musculaire est lancé. Il comprend des exercices isométriques, concentriques et excentriques.

Physiothérapie pour la synovite du genou.
La rééducation du genou est indispensable, surtout chez les jeunes qui pratiquent une activité physique.

La chirurgie de la synovite

La chirurgie n’est indiquée que pour les cas de synovite chronique, c’est-à-dire celle qui dure plus de 6 mois sans rémission. En particulier, elle est indiquée lorsque la cause est la polyarthrite rhumatoïde et qu’il n’y a pas de réponse favorable à tout autre traitement.

L’intervention chirurgicale peut être une chirurgie ouverte ou une arthroscopie, qui est peu invasive. Du tissu synovial est extrait. Si les ménisques ont été touchés, ils peuvent également être retirés.

La personne commence à marcher 72 heures après l’intervention. Le rétablissement complet suite à une chirurgie ouverte prend généralement 6 à 8 semaines. Si une arthroscopie est réalisée, le temps de récupération est compris entre 7 et 10 jours.

Peut-on prévenir la synovite du genou ?

En principe, la synovite du genou peut être partiellement prévenue via une alimentation saine où l’acide urique est réduit et la pratique régulière d’une activité physique.

Les personnes qui pratiquent un sport doivent prendre les précautions nécessaires pour protéger leurs genoux, tant des coups et traumatismes éventuels, que d’un impact répétitif nocif.

Lorsque la synovite est due à une pathologie sous-jacente (goutte, arthrite, lupus), son apparition peut ne pas être évitable. La seule chose possible de faire est de garder ces pathologies sous contrôle. Dans tous les cas, une douleur au genou avec un gonflement n’est pas un symptôme à ignorer.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Ea, H. K., Bazille, C., & Lioté, F. (2008). Histología y fisiología de la membrana sinovial. EMC-Aparato Locomotor, 41(4), 1-6.
  • Martínez-Ruiz, F. J., Salaverry-Walls, A., Bautista-Morales, M., Rivera-Reyes, C., & Montero-García, J. G. (2017). Sinovitis vellonodular pigmentada localizada, causa de hemartrosis en rodilla. Acta ortopédica mexicana, 31(1), 53-56.
  • Gómez Valdés, A., Mendoza Cabrera, Y., & Escalante Cambeaux, L. (2018). Sinovitis de rodilla, su tratamiento en el área terapéutica de la Facultad de Cultura Física” Nancy Uranga Romagoza”. Podium. Revista de Ciencia y Tecnología en la Cultura Física, 13(3), 274-286.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.