Le traitement du SIDA
Le traitement du SIDA constitue un ensemble de stratégies dont le but est d’améliorer la qualité de vie des patients infectés par le VIH. Ce traitement est principalement pharmacologique car, à ce jour, il n’existe pas d’autre alternative qui agisse efficacement contre l’infection. En particulier, la thérapie antirétrovirale est utilisée contre l’infection par le VIH.
Il convient de noter que le traitement du SIDA vise à aider le patient à faire face aux variations qui affectent son état de santé, mais il ne peut pas éradiquer la maladie. Il faut rappeler que le VIH est le virus qui provoque l’infection et donc la cause de la détérioration du système immunitaire de l’individu ; le SIDA est l’ensemble des symptômes qu’il déclenche.
En quoi consiste la thérapie antirétrovirale ?
La thérapie antirétrovirale consiste à administrer un ensemble de médicaments au patient afin de contrôler la réplication du VIH dans l’organisme, ce qui permet de prévenir le développement du SIDA.
Les antirétroviraux sont des médicaments utilisés spécifiquement pour traiter les infections à rétrovirus, comme le VIH. En d’autres termes, la thérapie antirétrovirale diminue la concentration du virus dans le corps du patient.
La thérapie antirétrovirale ou ART n’éradique pas la maladie. Toutefois, elle aide les patients à mener une vie plus longue et en meilleure santé.
La classification des antirétroviraux
Il existe une grande variété de médicaments antirétroviraux. L’utilisation de l’un ou de l’autre dépend, dans une large mesure, de la situation clinique du patient. Les médicaments antirétroviraux contre le VIH se répartissent en 6 classes différentes, selon la façon dont ils affectent le cycle de vie de ce virus :
- INTI ou inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse
- INNTI ou inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse
- IP ou inhibiteurs de protéase
- Inhibiteurs de fusion
- Inhibiteurs d’entrée
- Activateurs pharmacocinétiques
- Inhibiteurs de transfert de brin d’intégrase
Le traitement peut être démarré avec un autre médicament de ce groupe ou avec une autre combinaison tout aussi efficace, résolvant ainsi la résistance aux médicaments existante.
Certains tests génétiques sont maintenant disponibles pour déterminer si une souche de VIH sera résistante à un médicament particulier. Ces techniques permettent à la fois de faire une prescription plus précise et d’apporter les modifications nécessaires lorsque le traitement cesse de donner des résultats.
Les aspects importants du traitement du SIDA
Le choix d’un régime ou d’un autre pour le traitement du SIDA est lié à différents facteurs à prendre en compte. Ce sont les suivants :
- Effets secondaires
- Situation clinique du patient
- Interactions médicamenteuses
Bien que ces médicaments contribuent considérablement à améliorer la qualité de vie du patient, ils ont de nombreux effets indésirables. Ceux-ci peuvent varier en fonction de la combinaison de médicaments choisie et, bien entendu, en fonction de la situation du patient.
Les effets indésirables les plus courants des antirétroviraux sont l’affaiblissement, les malaises, les maux de tête, les nausées et la diarrhée. Dans les cas plus graves, il peut y avoir une lésion hépatique et une inflammation de la gorge et de la langue.
Lorsque le diagnostic est posé, il est recommandé de commencer le traitement le plus tôt possible, quel que soit le nombre de lymphocytes CD4. Il sera possible ainsi d’empêcher l’infection d’évoluer vers le SIDA de manière accélérée.
Tous les trois mois, le patient doit subir une prise de sang pour mesurer les lymphocytes et la charge virale du VIH, afin de contrôler la maladie. Le médecin pourra ainsi déterminer le type d’antirétroviraux à administrer pour contrôler les effets secondaires.
Les autres traitements
Heureusement, plusieurs études sont en cours sur des médicaments à libération contrôlée, comme la rilpivirine. Ces médicaments pourraient être administrés par voie sous-cutanée, tous les deux ou trois mois, grâce aux nanotechnologies. Cela se traduira par une amélioration de la qualité de vie du patient.
Certaines combinaisons thérapeutiques sont également à l’étude. Au lieu d’être composé de trois médicaments ou plus, le traitement sera réduit à deux médicaments, voire à un seul.
Il est recommandé de maintenir de saines habitudes de vie. Cela passe notamment par une bonne alimentation, qui doit inclure du zinc, du cuivre, et les vitamines B12 et B6.
Il est très important que les patients maintiennent un poids corporel sain. Aussi, ils doivent ingérer des aliments qui leur permettent de compenser les carences dont ils souffrent. Cela se traduira par une meilleure réponse au traitement et donc par une amélioration de l’état du patient.
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