Taux de triglycérides : que faut-il savoir ?
Lorsque nous allons chez le médecin pour un contrôle de routine, il nous demande de passer des examens pour déterminer différents paramètres de laboratoire. Parmi eux, figure le taux de triglycérides, presque toujours soutenu par les taux de mauvais et de bon cholestérol.
Ces données sont essentielles pour la santé cardiovasculaire et pour évaluer l’adhésion ou non à un régime alimentaire spécifique. A tel point que les nutritionnistes peuvent s’en servir pour évaluer les apports lipidiques des 10 derniers jours.
Les triglycérides sont des lipides
En mesurant le taux de triglycérides, on obtient la valeur d’une partie des lipides qui circulent dans le sang humain. Il y a aussi des graisses dans les tissus, mais on ne peut pas les mesurer avec l’analyse sanguine habituelle.
Le corps utilise des lipides pour construire des membranes cellulaires et stocker de l’énergie. À partir du cholestérol et des triglycérides, le corps est capable d’alimenter les processus métaboliques internes, auxquels il recourt lorsqu’il demande des kilocalories.
Le site de stockage est constitué de cellules appelées adipocytes. Il y a des gouttelettes de graisse à l’intérieur qui agissent comme un dépôt. Si nous commençons une série de séances d’entraînement, par exemple, ou traversons des situations de froid extrême, cette réserve sera utilisée.
Les valeurs normales de triglycérides
Il existe certains paramètres que les médecins utilisent pour savoir si les triglycérides se situent dans les valeurs normales dans le sang. Chaque laboratoire gère ses propres réactifs et cela modifie les intervalles normaux, même s’il y a des chiffres qui sont toujours plus ou moins les mêmes.
Dans le cas des triglycérides, les taux sont considérés comme normaux lorsqu’ils ne dépassent pas 150 milligrammes par décilitre de sang. Des taux compris entre 150 et 199, bien qu’ils ne soient pas considérés comme élevés, déclenchent un signal d’alerte, car ils peuvent indiquer un éventuel trouble du comportement alimentaire.
Un taux au-dessus de 200 milligrammes par décilitre est anormal, et il faut donc procéder à des changements d’habitudes et de médication. Un taux supérieur à 500 milligrammes par décilitre indique une affection particulière – rare – d’hypertriglycéridémie sévère, généralement associée à des mutations génétiques.
[/atomik -lu-aussi ]
Pourquoi le taux de triglycérides peut-il être élevé ?
Avoir un taux de triglycérides élevé est inquiétant. La plupart des personnes atteintes de ce problème peuvent le gérer par le biais d’un régime alimentaire, si elles suivent des directives strictes et l’accompagnent d’exercices physiques.
Les repas ont une influence décisive sur les taux de lipides. Les pires alliés de l’élévation sont les acides gras saturés et les gras trans. Les premiers se trouvent dans les produits laitiers, le chocolat, la viande de poulet et le jaune d’œuf.
Ces derniers apparaissent dans les produits transformés qui ont subi la technique d’hydrogénation, tels que les biscuits salés, les gâteaux, ou encore les bonbons.
Il existe des maladies dont le symptôme est une augmentation de ces lipides. Les plus connues sont les suivantes :
- Diabète : c’est un trouble métabolique qui ne modifie pas seulement la glycémie. Les protéines et les lipides souffrent également des effets du manque d’insuline ou du peu d’action de celle-ci. Le taux de triglycérides est constamment élevé chez les diabétiques.
- Hypothyroïdie : le manque d’action des hormones thyroïdiennes affecte le métabolisme cellulaire. Cela signifie que les lipides ne peuvent pas être utilisés comme ils le devraient pour les fonctions corporelles humaines. Les triglycérides s’accumulent avec l’augmentation du tissu adipeux.
- Insuffisance rénale : le rein effectue des tâches endocriniennes, en plus de fabriquer et de concentrer l’urine pour purifier le sang. Dans l’insuffisance rénale, l’organe est incapable d’accomplir ses tâches quotidiennes et de produire efficacement les substances impliquées dans l’homéostasie du milieu interne. Toutes les graisses augmentent leur concentration sanguine dans ce trouble.
Les autres causes
La sédentarité, quant à elle, est un facteur de risque cardiovasculaire, en partie du fait de son impact métabolique sur les lipides. Ceux qui ne font pas d’exercice régulièrement ont des taux élevés de cholestérol et de triglycérides, avec moins de circulation sanguine, la possibilité de souffrir d’artériosclérose est donc également plus grande.
Enfin, il y a des habitudes toxiques associées à des taux de triglycérides élevés. Fumer et consommer de l’alcool de manière addictive interrompt les processus d’accumulation et d’utilisation des lipides. Le foie est fragilisé par la toxicité du tabac et de l’alcool.
Est-il possible d’avoir un taux de triglycérides bas ?
Il existe également la condition opposée, à savoir un taux de triglycérides faible. Un niveau inférieur à 35 milligrammes de lipides par décilitre est considéré faible.
Les causes sont moins nombreuses. Les quatre causes les plus fréquentes sont les suivantes :
- Régime alimentaire : un régime de graisses saturées et trans augmentera les triglycérides, mais il existe aussi des régimes qui provoquennt une diminition de ces éléments. Les régimes alimentaires qui se passent excessivement de tous les lipides finissent par être contre-productifs.
- Syndrome de malabsorption : lorsque l’intestin n’est pas capable de prélever tous les nutriments des aliments que nous consommons, nous sommes confrontés à un syndrome de malabsorption. Les causes sont très variées, mais le résultat final consiste en un déficit des substances nécessaires. Les lipides, en particulier, sont évacués avec les matières fécales.
- Hyperthyroïdie : une concentration élevée d’hormones thyroïdiennes dans le sang force le métabolisme cellulaire, ce qui provoque la consommation d’une grande partie des réserves énergétiques lipidiques. Les adipocytes ne stockent pas les triglycérides et ne les délivrent pas.
- Dénutrition : dans les cas de dénutrition sévère, dus à un manque d’apports ou à des pathologies entraînant une perte de poids, les patients enregistrent une hypoglycémie, une hypoprotéinémie et une hypolipidémie.
Lisez aussi : 5 aliments qui augmentent le mauvais cholestérol
[/atomik -lu-aussi ]
Le niveau de triglycérides peut être contrôlé
Des tests sanguins réguliers sont importants. Il est ainsi possible de détecter des problèmes à temps. Contrôler les triglycérides contribue à diminuer le risque cardiovasculaire.
Que le taux de triglycérides soit élevé ou faible, il est conseillé de suivre une approche multidisciplinaire avec médicaments, alimentation et exercice physique. Un médecin clinicien et un nutritionniste peuvent aider à régulariser les valeurs.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- García-Espinosa, Luis Garcés. “Analizando el término “kilocalorías vacías”.” Revista Cubana de Alimentación y Nutrición 20.1 (2010): 6.
- Boffi, Federico Martín. “Entrenamiento y adaptación muscular: sustratos y vías metabólicas para la producción de energía.” Revista Brasileira de Zootecnia 37.SPE (2008): 197-201.
- Carranza-Madrigal, Jaime. “Triglicéridos y riesgo cardiovascular.” Medicina interna de México 33.4 (2017): 511-514.
- Rodulfo, J. Ildefonso Arocha, Carlos I. Ponte Negretti, and Franklin Ablan Candia. “Triglicéridos en ayunas y posprandiales, y su contribución al estudio del riesgo cardiometabólico.” Clínica e Investigación en Arteriosclerosis 21.6 (2009): 290-297.
- Rubio, María Antonia López, et al. “Alteración del perfil lipídico y del riesgo cardiovascular en pacientes con Hipotiroidismo subclínico.” Journal of Negative and No Positive Results: JONNPR 1.2 (2016): 45-49.
- Rodríguez Albanés, Ana A., et al. “Comportamiento de la peroxidación lipídica en la insuficiencia renal crónica.” Revista Cubana de Investigaciones Biomédicas 22.1 (2003): 0-0.
- Enríquez-Martínez, Oscar Geovanny, et al. “Consumo de alcohol y perfil lipídico en participantes del Estudio Longitudinal de Salud del Adulto (ELSA-Brasil).” Nutrición Hospitalaria 36.3 (2019): 665-673.
- Bonet, Mónica Bulló, and Pablo Hernández Alonso. “Cuantificación de grasas en heces.” Nutrición y dietética clínica. Elsevier, 2019.
- Soto, Gerardo Fernando Fernández, et al. “Variaciones del perfil lipídico en pacientes pediátricos con desnutrición.” Enfermería Investiga 2.2 Junio (2017): 72-76.
- Chen, Yanyan, et al. “Changes in profile of lipids and adipokines in patients with newly diagnosed hypothyroidism and hyperthyroidism.” Scientific reports 6.1 (2016): 1-7.